Tunisie : La commission nationale des victimes de la tyrannie décide un mouvement de protestation le 7 avril prochain

La commission nationale des victimes de la tyrannie a décidé d’entamer un mouvement de protestation, le 7 avril prochain, place de la Kasbah, pour dénoncer le blocage du processus de la justice transitionnelle.

Dans une lettre ouverte adressée au chef du gouvernement, la commission menace d’escalade au cas où l’Exécutif ne répondra pas aux revendications des victimes.
” Les mouvements de protestation seront intensifiés au cas où les demandes ne seront pas satisfaites “, avertit la commission dans cette lettre.

La commission réclame la mise en œuvre du décret gouvernemental n° 2018-211 du 28 février 2018, fixant les modalités d’organisation, de gestion et de financement du Fonds de la dignité. Elle exige également une position calire du gouvernement au sujet des ressources du Fonds de la Dinité.

En Revanche, la commission s’est félicitée des pas ” positifs ” franchis par le gouvernement sur la voie de la résolution du dossier de la justice transitionnelle, citant en particulier l’ouverture d’un fonds auprès du Trésor public pour le dédommagement des victimes de la révolution et la désignation de Abderrazek kilani pour diriger ce dossier.

La commission salue également la publication au Jort de la liste définitive des blessés et martyrs de la révolution en dépit de plusieurs réserves émis à ce sujet.
La liste définitive des martyrs et blessés de la révolution a été publiée le 19 mars au Journal officiel de la République tunisienne (JORT) après un retard de plus d’un ans 5 mois depuis sa publication par le Comité supérieur des droits de l’Homme et des libertés fondamentales.
La liste des martyrs et blessés de la révolution (17 décembre 2010-14 janvier 2011), comporte les noms de 129 martyrs et 634 blessés.

Une copie de la liste des martyrs et blessés de la révolution ainsi que le rapport national des droits de l’Homme 2016-2019 ont été déjà remis, au chef au gouvernement par le président du Comité supérieur des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, Taoufik Bouderbala.