Tunisie : Le SNJT dénonce la diffamation d’Abir Moussi envers Sarhane Chikhaoui

Le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a dénoncé le comportement de la présidente du Parti destourien libre (PDL) et de son bloc parlementaire, Abir Moussi, à l’égard du journaliste du quotidien “al-Chourouk”, Sarhane Chikhaoui et une femme de ménage travaillant à l’Assemblée des représentants du peuple.

Le syndicat a appelé Moussi à présenter ses excuses au journaliste et à l’employée du parlement pour avoir nui à leur réputation et porté atteinte à leur dignité.

Dans une déclaration rendue publique jeudi, le SNJT a exhorté la présidence de l’ARP à ouvrir une enquête sur cet incident et à prendre les mesures nécessaires, appelant toutes les parties au parlement à tenir les journalistes à l’écart des tiraillements politiques.

Le syndicat a également appelé les parlementaires à ne pas instrumentaliser la solidarité entre journalistes pour servir leur agenda politique.

Le SNJT a indiqué que la présidente du PDL avait publié une vidéo en direct “Live” sur sa page Facebook, s’interrogeant sur les raisons de la présence du journaliste Sarhane Chikhaoui tard au parlement, laissant entendre qu’il a été pris en flagrant délit.

Moussi a filmé par la même occasion une femme de ménage présente sur les lieux, déclarant “qu’il y avait d’autres calamités à découvrir dans l’hémicycle”.

La publication de cette vidéo a provoqué une campagne de dénigrement contre le journaliste et la femme de ménage, qui sous-entend qu’ils ont un comportement immoral, déplore le SNJT, estimant que cela peut avoir des conséquences sociales et une atteinte à la réputation en milieu de travail.

A noter que plusieurs journalistes parlementaires ont observé, jeudi, un rassemblement de protestation au siège de l’ARP, en signe de solidarité avec leur collègue Sarhane Chikhaoui.

De son côté, le bureau exécutif du syndicat de base des agents de l’ARP a invité tous les agents du parlement à observer un mouvement de protestation pour dénoncer les agissements de la députée Abir Moussi contre une employée et l’administration du parlement.