Tunisie – ARP : La publication d’une déclaration dénonçant la violence au sein de l’hémicycle fait polémique

Sur le point inscrit, ce mardi, à l’ordre du jour de la séance plénière à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) sur la question de la violence au sein de l’hémicycle, les députés ont affirmé que “la violence est condamnable quelle qu’en soit l’origine”.

Les membres des groupes parlementaires n’étaient cependant pas d’accord sur la description de ce phénomène et ont échangé des accusations à ce sujet.

La séance plénière a été levée aux environs de 15h00 pour dix minutes à la demande du groupe démocratique et a repris vers 17H00. La question de la publication d’une déclaration finale dénonçant la violence au sein du parlement n’étant pas tranchée. Un point litigieux qui est resté en suspens depuis la séance du matin.

Mardi, les travaux de la commission des affaires de la femme ont été suspendus suite à une altercation entre des députés du groupe démocratique et des membres de la coalition Al Karama sur fond des déclarations controversées du député Mohamed Affes sur la femme tunisienne. Le député Anouar Bechahed (bloc démocratique) a été agressé verbalement et physiquement par les députés Al Karama qui ont justifié ces faits par le fait qu’il était le premier à les insulter.

Intervenant lors de la séance du matin, le député Nabil Hajji (bloc démocratique) a estimé que le mouvement Ennahdha “n’a pas retenu la leçon et continue à instrumentaliser les salafistes pour défendre ses propres intérêts”.

Zouheir Maghzaoui (bloc démocratique) a indiqué que son groupe parlementaire à réclamé la tenue d’une séance plénière pour dénoncer la violence dont a été victime leur collègue (Anouar Bechehed), estimant que la présidence du parlement tente “d’esquiver la question”.

Pour sa part, le député d’Ennahdha Samir Dilou a évoqué l’agression contre le député de son groupe parlementaire Oussama Sghaier ce mardi et les dégâts subis par sa voiture de la part de manifestants devant le parlement sans qu’il ne reçoit aucun soutien des autres blocs parlementaires.

La députée Mariem Laghmani (hors groupe) a accusé, quant à elle, le bureau de l’ARP d’ignorer les députés non-inscrits et la motion qu’elle a soumis pour dénoncer la violence contre les femmes.