Tunisie : Réponse du ministre des Affaires religieuses aux interventions des députés

Le ministre des Affaires religieuses, Ahmed Adhoum, a indiqué que son département a contribué de manière efficace à préserver l’intégrité des élections législatives et de la présidentielle de 2019, à travers ses efforts, fin 2018 et durant toute l’année de 2019, visant à tenir les mosquées à l’écart de la vie politique.

Il a rappelé que tous ceux qui se sont portés candidats aux élections ont été empêchés d’accéder aux tribunes des mosquées afin de préserver le principe d’intégrité des élections et éviter toute propagande à un quelconque parti politique.

Répondant aux interrogations des députés, mardi, lors de la plénière consacrée au débat sur le budget du ministère des Affaires religieuses pour l’année 2021, au Palais du Bardo, Ahmed Adhoum a indiqué que la convention avec l’Union internationale des savants musulmans existe depuis 2012 mais n’a pas été activée.

En effet, un seul forum a été tenu entre les deux parties depuis cette date, a-t-il ajouté.

S’agissant de l’accord passé avec le Centre d’Etudes Islam & Démocratie (CSID), le ministre a indiqué que l’accord a été suspendu depuis sa prise de fonction, en 2017, à la tête du ministère, et ce, afin de garantir l’intégrité de l’opération électorale.

“Le centre a demandé, cette année, le renouvellement de l’accord avec le ministère”, a-t-il fait savoir, ajoutant que la demande est, actuellement, à l’étude.
“La collaboration avec le centre sera effectuée conformément à la vision de l’Etat”, a-t-il ajouté.

Répondant aux critiques des députés concernant la suspension de la prière du vendredi dans les mosquées en raison du Coronavirus, Adhoum a expliqué que le but de cette décision est de préserver les vies humaines vu que les fidèles sont, pour la plupart, des personnes âgées.

Il a, dans ce contexte, évoqué l’organisation de plusieurs réunions avec la commission scientifique de lutte contre le Coronavirus pour bénéficier des opinions médicales à ce sujet.