Fièvre catarrhale ovine : le nombre de cas n’a pas dépassé la moyenne nationale

Le nombre de cas de fièvre catarrhale ovine, connue sous le nom de la maladie de la langue bleue, qui attaque le bétail, n’a pas dépassé la moyenne nationale estimée à 5%, a indiqué lundi, la directrice de la santé animale au ministère de l’Agriculture, Wafa Ben Hammouda.

Dans une déclaration à l’agence TAP, la responsable a ajouté que seul le gouvernorat de Mahdia a dépassé la moyenne nationale en termes de cas d’atteinte de cette maladie (plus de 5%) et de mortalité (plus de 1%).

Ce nombre élevé enregistré dans le gouvernorat de Mahdia est dû au non-respect des consignes des vétérinaires.La maladie de la langue bleue est une pathologie virale non contagieuse touchant les ruminants et les camélidés dont les ovins et bovins. Elle se transmet par des moucherons piqueurs.

D’après la responsable, des facteurs environnementaux et climatiques ( humidité, hausse de la température, produits organiques…) contribuent fortement à la prolifération de cette maladie.Ainsi, les intempéries qui ont touché la Tunisie en août 2020, ont entraîné une hausse de la température, ce qui a, par conséquent, provoqué la prolifération des insectes à l’origine de cette infection.

Selon Ben Hammouda, la maladie bleue est répandue dans les pays méditerranéens et africains avoisinant la Tunisie. Le virus persiste surtout dans les régions marécageuses qui connaissent une forte présence d’insectes piqueurs.

Elle a souligné la nécessité de ne pas sortir les troupeaux avant et après le coucher du soleil, étant donné qu’il s’agit de périodes pendant lesquelles les insectes sont actifs tout en mettant l’accent sur l’impératif de nettoyer les endroits où se trouvent les animaux et d’utiliser les pesticides approuvés pour le traitement.

Pour Ben Hamouda, la Tunisie a dépassé la période de pic de la maladie de la FCO grâce à la baisse de la température et de l’activité des moustiques, ce qui entraîne une diminution de la fréquence de transmission de cette maladie.

Selon la responsable l’impact de la maladie de ” la langue bleue ” peut être réduit grâce à l’activation du plan national de lutte contre les moustiques, et à travers l’allocation des fonds pour aider les agriculteurs à réduire la reproduction des insectes.

Au sujet de la vaccination des troupeaux contre cette maladie, Ben Hamouda a indiqué que la Tunisie avait arrêté les opérations de vaccination de bétail depuis l’année 2018, après avoir constaté que ce processus est inefficace.

Elle a expliqué que l’abandon de la vaccination est dû à l’enregistrement d’un grand nombre de variétés de virus (plus de 24 espèces) sur le terrain, ce qui nécessite de revoir le vaccin à chaque fois.