Faouzi Mehdi : La pénurie des médicaments est causée principalement par un problème d’approvisionnement en matières premières

Le ministre de la Santé, Faouzi Mehdi, a reconnu, lundi, l’existence d’une pénurie de médicaments durant cette période, à cause, a-t-il dit, d’un problème d’approvisionnement en matières premières au niveau international, outre le manque de liquidité financière à la Pharmacie centrale, résultant au non payement de ses fournisseurs étrangers depuis plus d’un an.

Lors d’une conférence de presse conjointe tenue, lundi à l’hôpital Rabta à Tunis entre les ministères de la Santé et de l’Intérieur, portant sur les mesures visant à limiter la propagation du Coronavirus, Mehdi a ajouté que les procédures ont été engagées en coordination avec le ministère des Finances et la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM), afin d’allouer les fonds nécessaires à la Pharmacie centrale pour l’acquisition des médicaments et le payement des fournisseurs, et mettre fin ainsi au manque de liquidité dans une période ne dépassant pas le mois de décembre prochain.

Concernant la perturbation enregistrée au niveau de la publication des résultats des analyses Covid-19, le ministre de la Santé a indiqué que son département avait œuvré à porter le nombre de laboratoires habilités à procéder à ces tests, à 19 laboratoires publics et 33 privés, ce qui a porté le nombre d’analyses à 5000 analyses par jour.

Il a expliqué à cet effet que le retard de la publication de ces analyses, est causé par la pénurie d’une substance utilisée pour la procédure d’analyse du Coronavirus (le réactif), outre la demande croissante sur ces analyses, qui a dépassé la capacité des laboratoires.

Il a annoncé que le ministère de la Santé, créera, dans les semaines à venir, un certain nombre de laboratoires supplémentaires dans le but de réaliser le plus grand nombre d’analyses possibles.

En réponse à une question liée à la réalité de la situation épidémiologique dans le gouvernorat de Sousse et la décision de la suspension des cours, le ministre de la Santé a confirmé que “cette décision a été prise d’une manière unilatérale, alors que le comité scientifique au sein du ministère de la Santé, avait souligné la nécessité de ne pas suspendre les cours pour diverses raisons, dont notamment les répercussions psychologiques sur les enfants et les jeunes, et l’absence de risque d’infection en milieu scolaire”.

Le ministre a insisté par la même occasion sur la position du ministère de la Santé, “opposé à la décision de suspension des cours et de la formation dans les établissements éducatifs”.