Le personnel des laboratoires de dépistage du Coronavirus à l’Institut Pasteur de Tunis exposé à une forte pression

Le personnel exerçant dans les laboratoires de l’Institut Pasteur de Tunis menant les opérations de dépistages du Covid-19 sont soumis à une forte pression due au manque des ressources humaines, en échange de l’accroissement des demandes d’analyses provenant des structures du ministère de la Santé ou de personnes souhaitant effectuer ces analyses pour les présenter dans le cadre d’un voyage à l’étranger, a déclaré, vendredi à la TAP, le directeur général de l’Institut Pasteur de Tunis, Hechmi Louzir

Louzir a reconnu l’état d’épuisement dans laquelle se retrouve le personnel des laboratoires de dépistage du Coronavirus à l’Institut Pasteur de Tunis, des conditions qui les ont poussé à protester, jeudi matin, contre la forte pression à laquelle ils sont exposés en raison du nombre élevé d’analyses effectuées au profit des hôpitaux publics, de l’Observatoire national des maladies nouvelles et émergentes, ainsi que des particuliers qui se rendent à l’Institut sans prise de rendez-vous, selon le responsable.

Le directeur général de l’Institut Pasteur de Tunis a dans ce contexte appelé le ministère de la Santé à renforcer les ressources humaines de l’institut afin d’alléger la pression sur ses collaborateurs, notant que l’Institut effectue quotidiennement entre 400 et 1000 analyses.

Il a également exhorté les autorités tunisiennes à intervenir au niveau du ministère des Affaires étrangères pour réclamer aux pays qui imposent aux Tunisiens de présenter des tests de laboratoire négatifs, de leur attribuer des délais raisonnables pour effectuer ces tests, afin que ces derniers, notamment les étudiants poursuivant leur études à l’étranger ou les Tunisiens résidant à l’étranger, puissent prendre leurs précautions dans des délais convenables.

Louzir a dans ce sens indiqué qu’il n’est pas possible de répondre à toutes les demandes en raison du manque du personnel du laboratoire de l’Institut Pasteur de Tunis, appelant à une meilleure répartition des actes d’analyses sur les autres laboratoires hospitaliers, tels que Charles Nicolle à Tunis, Fatouma Bourguiba à Monastir, Farhat Hached à Sousse, Habib Bourguiba à Sfax, Abderrahmen Mami à l’Ariana et l’hôpital Sadik Mkadem à Jerba.