Youssef Chahed : Ghannouchi est conscient de la nécessité d’accélérer le passage du gouvernement Fakhfakh

Le chef du gouvernement de gestion des affaires courantes, Youssef Chahed, s’est entretenu, lundi après-midi, au Palais du Bardo, avec Rached Ghannouchi, président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et président du mouvement Ennahdha.

A l’issue de l’entretien, Chahed a déclaré que “le président du parlement est conscient de la nécessité d’accélérer le passage du gouvernement Elyes Fakhfakh et de parvenir aux compromis nécessaires à cette fin”.

Dans une déclaration de presse, Chahed a indiqué que l’entretien a permis de passer en revue l’évolution des concertations autour de la formation du prochain gouvernement, ajoutant que Ghannouchi “est aussi conscient de la situation économique et sociale critique”.

Il a fait remarquer que la poursuite de la situation de transition dans le pays, dépassant quatre mois, pourrait conduire à une baisse des indicateurs positifs enregistrés au niveau économique.

Interrogé sur les appels au retrait de la confiance du gouvernement de gestion des affaires courantes, Chahed a répondu que “cette proposition relève des scénarios de science fiction”.

Selon un communiqué de l’ARP publié à l’issue de l’entretien, Youssef Chahed et Rached Ghannouchi ont souligné la nécessité de former un gouvernement d’union nationale qui regroupe toutes les sensibilités politiques.

Le président de la République, Kais Saied, a indiqué, plus tôt ce lundi, lors de son entretien avec Elyes Fakhfakh, chargé de la formation du gouvernement que “les dispositions de la Constitution sont claires, et le principe de base est d’en appliquer l’article 89”.

“Celui qui rédige un texte doit veiller à son application”, a-t-il insisté, ajoutant que l’implication dans l’action politique exige de se conformer aux dispositions de la Constitution.

Dans une déclaration publiée sur la page officielle de la présidence de la République, Saied a expliqué que “chercher à retirer la confiance du gouvernement de gestion des affaires courantes, constitue une action en dehors du cadre constitutionnel vu qu’il ne s’agit pas d’un gouvernement au pouvoir. Il est issu de l’ancien parlement”.