Une délégation du Comité supérieur des droits de l’homme et des libertés fondamentales représentée par son président Taoufik Bouderbala et Mondher Cherni, membre, ont visité lundi le candidat à l’élection présidentielle qualifié au second tour, Nabil Karoui actuellement en détention à la prison civile de Mornaguia.
Dans une déclaration mardi à l’agence TAP, Taoufik Bouderbala a indiqué que la rencontre a porté sur l’égalité des chances entre les candidats durant la campagne électorale pour le second tour de l’élection présidentielle. La rencontre a abordé également le soutien aux causes des droits humains dans le discours électoral et dans les programmes des candidats, a-t-il ajouté.
Selon Bouderbala, l’accent a été mis aussi sur l’importance de garantir l’égalité des chances aux deux candidats à la présidentielle en leur permettant de s’adresser en toute liberté aux électeurs pour que le choix soit fait sur des bases objectives et que l’opération électorale se déroule dans un climat sain.
Nabil Karoui estime que la propagande électorale à partir de la prison est inutile, rapporte Bouderbala. L’égalité des chances n’a plus de sens à l’approche de l’échéance électorale, soutient Nabil Karoui qui réclame qu’on lui donne l’occasion de s’adresser directement aux électeurs dans le cadre de sa campagne.
Pour ce qui concerne le discours mettant en valeur les droits humains, Bouderbala assure que le candidat Nabil Karoui s’engage sans réserve à respecter ce principe.
Nabil Karoui est arrêté le 23 août 2019, pour suspicion de blanchiment d’argent et d’évasion fiscale, suite à une plainte déposée contre lui par l’organisation I Watch.
Il est arrivé deuxième au premier tour de l’élection présidentielle. Sa campagne électorale a été menée, en son absence, par son parti Qalb Tounes (au Cœur de la Tunisie). Les deux candidats Kais Saïd et Nabil Karoui s’affronteront au deuxième tour de la présidentielle qui se tiendra le 13 octobre courant.