Tunisie : Ces politiciens qui ne savent que critiquer les morts

Depuis la chute du régime de Ben Ali et le retour des islamistes en Tunisie, les citoyens n’ont cessé d’entendre, dans les discours des dirigeants d’Ennahdha, des mensonges qui ont visé le premier président de la République tunisienne, Habib Bourguiba.

Selon ces politiciens, très rancuniers et n’ayant pas d’idée pour s’imposer, Bourguiba était contre l’identité arabo-musulmane, il cherchait à éloigner le peuple de ses origines pour les rapprocher de celle du colon français. Or, il suffit de discuter avec les personnes qui ont collaboré avec le Combattant Suprême pour comprendre que celui-ci était davantage impressionné par la philosophie des Lumières qu’autre chose. Il voulait que les Tunisiens soient instruits et éduqués sans qu’ils oublient leurs origines, sachant que le but d’un colonisateur est d’effacer l’identité des terres ‘protégées’ pour propager la sienne.

Il suffit aussi de voir la statue d’Ibn Khaldoun qui se trouve aux portes de l’Avenue de France en face de l’ambassade de France à Tunis pour comprendre les intentions de Bourguiba face à l’identité et la culture tunisienne.

Aujourd’hui, les attaques envers Bourguiba ont considérablement diminué étant donné que certains politiciens ont compris que cela ne jouait pas en leur faveur. Car plus Bourguiba était dénigré, plus le peuple se rappelait de ces belles années qu’a connues la Tunisie depuis l’indépendance.

Bourguiba est le fondateur de la Tunisie moderne grâce à un dessein finement élaboré par l’ancien président avec ses collaborateurs, des personnes qui ont laissé, jusqu’à ce jour, leur empreinte dans l’histoire de la Tunisie.

Après Bourguiba, vient le tour de Chokri Belaïd. Un leader politique qui a été lâchement assassiné à quelques mètres de son domicile. Quelques heures après l’assassinat, des rumeurs ont été lancées pour viser son épouse, l’avocate Basma Belaïd, qui, selon les rumeurs étaient divorcée depuis des années mais Belaïd vivait quand même avec ses enfants et son épouse !

Imed Daïmi, député et proche de l’ancien président Moncef Marzouki, a décidé à son tour de se lancer dans la même discipline, celle de dénigrer les morts.

Cette fois, il accuse Belaïd d’avoir collaboré avec le régime de Ben Ali et cela suite aux litiges qui se trouvent au sein du Front Populaire.

Chokri Belaïd est aujourd’hui décédé physiquement mais sa mémoire restera à jamais gravée dans la mémoire de beaucoup de Tunisiens. Il a su en quelques années dévoiler des vérités qu’aucun autre politicien n’avait osé dire jusque-là.

La question qui se pose est la suivante : Pourquoi Imed Daïmi n’a jamais osé accuser Belaïd de collaborateur de son vivant…? Il aurait reçu une réponse qui lui aurait fortement déplu.

Si vous prônez l’Islam, alors conduisez-vous en bon musulman et cessez d’invoquer les morts en disant du mal d’eux -ce qui est proscrit par l’islam-; et si vous prônez la démocratie, soyez à la hauteur de vos déclarations et ayez le courage de défier les vivants qui pourront vous répondre.