Tunisie : “Les acquis juridiques de la femme tunisienne demeurent en instance d’application effective” (Le Chef du Gouvernement)

Le Chef du Gouvernement Youssef Chahed a déclaré, vendredi, que les décisions prises à l’issue du Conseil des ministres consacré à la Femme, à l’occasion de la Journée internationale de la femme, visent à soutenir les acquis juridiques des femmes et à les mettre en vigueur.

Présidant une conférence nationale organisée à Gammarth sur le thème “Le leadership féminin et l’investissement dans l’intelligence pour l’égalité des chances”, Chahed a indiqué que “la femme tunisienne contribue à 45% des dépenses ménagères et que 54% des microcrédits sont attribués aux femmes, d’où son rôle prépondérant dans la famille et dans le tissu économique du pays.

Il a indiqué à cette occasion que “la femme tunisienne a démontré à travers l’Histoire que les acquis obtenus étaient largement mérités”, soulignant que l’arsenal juridique réservé à la protection des droits des femmes en Tunisie, dont le statut du code personnel, la loi contre la violence à l’encontre des femmes et le projet de loi pour la parité dans l’héritage, reste en instance d’une application effective”.

Le Chef du gouvernement a expliqué qu’après la décision prise, vendredi, par le Conseil des ministres de lancer le programme “Ihmini” (Protège-moi), 500 mille femmes exerçant dans le secteur agricoles, bénéficieront d’une couverture sociale, notamment à travers la nouvelle mesure permettant à ces femmes de cotiser, par l’envoi d’un SMS d’une valeur de 600 à 700 millimes au quotidien.

Il a appelé tous les acteurs à s’engager dans l’effort de vulgarisation de ce système, qui sera lancé à partir de demain samedi et qui permettrait à cette catégorie de femmes de bénéficier de la couverture sociale, de recevoir une carte de soins et d’obtenir une assurance rendant possible le dédommagement sur les accidents de travail.

Pour sa part, Anouar Maarouf, ministre des technologies de la communication et de l’économie numérique, a mis en exergue la nécessité d’instaurer l’égalité salariale entre les hommes et les femmes, indiquant que l’écart salarial entre les deux sexes dans le secteur privé, s’élève à 24% en faveur des hommes.

A noter que les travaux de la conférence nationale se sont poursuivis dans la journée de vendredi à travers trois ateliers animés autour des thèmes suivants: “Les nouvelles technologies et la procuration d’opportunités de travail décent”, “Une année après l’entrée en vigueur de la loi de la violence à l’encontre des femmes” et “La femme, la sécurité et la paix: les enjeux du moment”.