Partant de sa vocation d’un spécialiste de la Grèce antique et de l’anthropologie du Coran, le philosophe Youssef Seddik estime que la traduction des textes religieux et scientifiques diffère de celle des textes littéraires ou même artistiques.
Le philosophe a été l’invité mercredi de la rencontre hebdomadaire de l’Institut de Traduction de Tunis dans le cadre d’un colloque ayant pour thème “La traduction dans la langue arabe: Questions et problématiques”.
Pour cet érudit et spécialiste des langues, la traduction est un exercice difficile qui requiert l’adoption d’une certaine démarche qui ouvre, généralement, le champ sur l’acquisition de nouvelles connaissances.
La traduction du Coran demeure, à son avis, la plus complexe, partant du souci majeur à préserver la signification de chaque expression en rapport avec son contexte historique et religieux.
De là, il évoque l’impossible équation de fidélité et conformité du texte traduit avec le texte original, une question souvent abordée par les traducteurs.
L’anthropologue et islamologue tunisien a livré les contours de son long parcours et son expérience confirmée dans la traduction d’ouvrages de et vers différentes langues dont l’Arabe, le français et le grec.
Ses études en philosophie et en littérature et civilisations françaises en plus d’une large connaissance du grec antique l’avaient habilité à se positionner en tant que philosophe à la pensée libérale et avant-gardiste.
Cet ancien conférencier de l’Ecole des hautes études en sciences sociales, et enseignant de la pensée islamique moderne à l’université Paris III, est l’auteur de divers ouvrages, traductions et documentaires sur le patrimoine islamique.
Bercé par la générosité des oasis de Tozeur, Youssef Seddik avait par la suite rejoint la Capitale où il avait été initié à la pensée d’imminents penseurs tunisiens et arabes.
L’influence de penseurs comme Tahar Haddad ou Taha Hussein a façonné l’orientation de Youssef Seddik qui a par la suite adopté sa propre ligne de pensée et d’analyse philosophique.