Tunisie – Italie : L’économie durable et l’éducation culinaire en débat lors d’une table ronde

 

L’ambassadeur d’Italie à Tunis, S.E. Lorenzo Fanara, a présidé la “Semaine de la cuisine italienne en Tunisie” qui a pris fin vendredi 23 novembre 2018.

Lors de cette clôture, étaient présents : le directeur général de Randa, Mr. Mehdi Khouaja, l’export manager des pâtes Divella, Mr. Marcello Valentini, l’historien culinaire, Mr. Alberto Capatti, le représentant de CasArtusi et le Dr. Luigi Cristiano Laurenzo.

L’objectif de ce colloque était de mettre en évidence l’importance de l’économie durable pour la production des pâtes.

Mr. Lorenzo Fanara a évoqué, en bref, l’histoire des pâtes en Italie et son importance depuis la Deuxième Guerre Mondiale, période pendant laquelle les ingrédients de base ne se trouvaient pas facilement.

Il a insisté sur l’importance de défendre la culture italienne à travers des manifestations comme le Festival du Couscous en Sicile

L’historien et représentant de CasArtusi, Mr. Alberto Capatti, a donné une version plus approfondie de l’histoire des pâtes fraîches contrairement à l’analyse faite par le Dr. Luigi Cristiano Laurenzo sur la conservation et l’utilité des pâtes sèches.

L’objectif de cette semaine consacrée à la cuisine italienne était de présenter aux jeunes une éducation culinaire qui fait partie du régime alimentaire des peuples méditerranéens.

Mr. Fanara a rappelé que la consommation responsable du parmesan et des pâtes ne fait pas de mal précisant que ce régime alimentaire est propre à la cuisine italienne qu’il défend.

Randa

Mr. Khouaja, DG de Randa, a affirmé que les Italiens étaient les premiers consommateurs de pâtes au monde et qu’ils étaient suivis par les Tunisiens qui occupent la deuxième place.

Il a mis l’accent sur l’importance du tri sélectif pour préserver l’environnement et a mentionné certaines contraintes auxquelles l’entreprise doit faire face tels que les déchets d’emballage et la maîtrise de l’eau.

Pour Mr. Mehdi Khouaja, les ONG devraient se préoccuper de l’environnement pour sensibiliser le consommateur. Il a ajouté que la Tunisie était un pays qui avait un climat de plus en plus aride et que pour cette raison, il fallait trouver une solution pour lutter contre le gaspillage alimentaire.

CasArtusi

Mr. Alberto Capatti, représente CasArtusi, dont le fondateur est Mr. Pellegrino Artusi. Après avoir pris sa retraite, Mr. Pellegrino Artusi a décidé d’écrire un livre dédié aux pâtes. Avec sa servante, Marietta, ils préparaient ces pâtes qui sont connus aujourd’hui sous plusieurs noms comme les raviolis ou encore les cannolis. Artusi a donné les droits d’auteurs de ses livres à sa servante ‘Marietta’ ; c’est pour cela que les femmes qui préparent ces pâtes s’appellent « Le Mariette » en référence à la servante d’Artusi qui a collaboré à leur préparation.

Grâce à cela, ‘Marietta’ passe du statut de servante au statut de noble explique Mr. Alberto Capatti.

La semaine de la cuisine italienne en Tunisie s’est clôturée avec « le Mariette » qui ont montré, aux chefs cuisiniers présents dans la salle, les astuces pour préparer une bonne pâte à base de farine et d’œufs.

Un des chefs tunisiens a évoqué la qualité de la farine vendue en Tunisie qui ne permettait pas une cuisson égale à celle des pâtes importées en général.