Tunisie : Des diplômés de l’Institut Supérieur de l’Animation pour la Jeunesse et la Culture en grève de la faim

Un groupe de sit-inneurs diplômés de l’Institut Supérieur de l’Animation pour la Jeunesse et la Culture de Bir El Bey observent une grève de la faim depuis le 05 novembre 2018 au siège de l’institut pour revendiquer le recrutement au sein du ministère des affaires de la jeunesse et du sport de toutes les promotions depuis 2010 jusqu’à 2017.

Dans une déclaration à l’agence TAP, le coordinateur du sti-in Aziz Rouissi a souligné que cinq de ses collègues, parmi les sit-inneurs, sont en grève de la faim et leur état de santé s’est détérioré ce lundi.

Il a, en outre, précisé qu’une cinquantaine de jeunes diplômés de l’Institut Supérieur de l’Animation pour la Jeunesse et la Culture participent à ce sit-in qui intervient suite à la politique d’atermoiement adopté par l’autorité de tutelle.

L’intervenant a signalé que le conseiller du chef du gouvernement Chokri Terzi, a essayé, samedi, de convaincre les sit-inneurs de suspendre la grève de la faim promettant de leur trouver une solution, mais les manifestants ont refusé et ont continué leur mouvement de protestation.

Aziz Rouissi a fait remarquer que le ministère des affaires de la jeunesse et du sport n’a pas respecté ses engagements au sujet du recrutement d’environ 640 jeunes diplômés de l’Institut Supérieur de l’Animation pour la Jeunesse et la Culture tels que mentionnés dans les procès de réunion depuis le démarrage des négociations avec le secrétaire d’Etat chargé de la jeunesse Abdelkoddous Saadaoui le 22 novembre 2017.

D’après la même source, il est possible de recruter les diplômés de l’Institut Supérieur de l’Animation pour la Jeunesse et la Culture vu l’existence de plusieurs postes vacants dans les maisons de jeune (364 postes) et le manque de cadres de la jeunesse dans 190 clubs de jeunesse en milieu rural.

Dans un communiqué publié lundi, les sit-inneurs ont menacé de recourir à l’escalade, appelant la société civile à se mobiliser pour défendre leurs revendications qu’ils qualifient de ” légitimes “.