Les membres de la commission parlementaire de la santé et des affaires sociales se sont dits, mercredi, opposés à l’amendement de l’article 37 de la loi portant régime des pensions civiles et militaires de retraite et des survivants dans le secteur public.
Ils s’exprimaient lors d’une séance d’audition consacrée aux représentants de l’Union Nationale des Syndicats des Forces de l’Ordre, l’Association Tunisienne des Militaires Retraités et le syndicat des retraités des forces de sécurité intérieure et de la Douane.
Les membres de la commission ont estimé que la nouvelle version de cet article proposée par le ministère des Affaires Sociales est de nature à porter atteinte aux droits des retraités, appelant à la nécessité de revoir à la hausse les pensions.
“Il est inadmissible de prendre des mesures en faveur de la crise financière du système de sécurité sociale au détriment des retraités qui sont dans l’incapacité de défendre leurs droits par la grève”, ont-ils souligné.
Selon eux, cet article “contraire à l’éthique” bafoue les droits des retraités, appelant à trouver d’autres mécanismes comme la lutte contre la corruption pour régler la crise de la sécurité sociale.
Et d’ajouter que le taux de prélèvements sur les pensions dépasse parfois celui des augmentations prévu par l’article 37.
Le secrétaire général du syndicat des retraités des forces de sécurité intérieure et de la Douane, Mohamed Derbeli a critiqué l’exclusion des syndicats et des associations concernées de l’élaboration de ce projet d’amendement, qualifiant cette démarche d'”unilatérale”.
Le président de l’Association Tunisienne des Militaires Retraités, Mohamed Msallmi a appelé, de son coté, à garder la version actuelle de l’article 37 afin de préserver les droits des retraités.