Les familles des martyrs et blessés de la révolution ont annoncé la suspension provisoire de leur sit-in observé depuis le 18 septembre 2018 devant le palais du gouvernement à la Kasbah.
Les sit-inneurs, qui protestaient contre le retard dans la publication de la liste officielle des martyrs et blessés de la révolution ont pris la décision de suspendre provisoirement leur mouvement en raison, selon leurs dires, ” du harcèlement continu exercé par le ministère de l’Intérieur”.
Dans une déclaration publiée dimanche, ils se disent étonnés face à l’absence de soutien et de réaction de la part de certaines parties tenues au courant de leur action, annonçant la programmation d’une série de mouvements de protestation le 16 octobre devant le Palais présidentiel, le parlement, le siège de l’Union générale tunisienne du travail et Place la Kasbah.
Lors d’une conférence de presse, mercredi 4 octobre, les familles ont demandé au gouvernement d’accélérer la publication au JORT de la liste officielle des martyrs et blessés de la révolution qui tarde à paraître depuis près de 8 ans.
Pour Adel Ben Ghazi, défenseur des droits humains, la présidence du gouvernement est la seule institution habilitée à publier cette liste. Il a rappelé qu’une correspondance a été adressée au gouvernement par le président du Comité Supérieur des Droits de l’Homme et des Libertés Fondamentales (CSDHLF), Taoufik Bouderbala.
Ben Ghazi a indiqué que les présidences de la République, du gouvernement et de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) ont reçu, depuis avril dernier, le rapport publié par la commission des martyrs et blessés de la révolution relevant du CSDHLF.
“Le gouvernement doit honorer ses engagements vis-à vis des familles des victimes”, a-t-il estimé.