Un nombre de députés de l’ARP ont évoqué, samedi lors d’une plénière consacrée à l’examen du projet d’accord de crédit d’un montant de 413,4 millions d’euros (1 280 MD) que la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD) a accordé à la Tunisie, en tant qu’appui au budget de l’Etat d’une valeur globale de 1280 millions de dinars, la question de l’endettement accru de la Tunisie en l’absence de réformes auxquelles sont destinées ces financements ce qui nécessite davantage de contrôle.
Le député Slim Besbes (Ennahdha) a estimé lors de cette séance tenue en présence du ministre du développement, de l’investissement et de la coopération internationale, Zied Ladhari, que “le crédit s’inscrit dans le cadre de l’appui au budget de l’Etat d’une valeur globale de 1280 millions de dinars dont 7 mille MD sont parvenus de crédits externes parmi lesquels plus de 5 mille MD sont orientés au renforcement du budget”.
Il a indiqué que l’approbation des institutions internationales de financement d’accorder ces financements à la Tunisie est tributaire des progrès réalisés par la Tunisie dans la mise en oeuvre de ces réformes et à l’évaluation de ces institutions du processus de réformes en Tunisie.
Il a précisé que l’octroi de ces crédits en devise permettra de renflouer les réserves nationales en devise pour combler le déficit de la balance commerciale et la balance de paiement.
Le député Haykel Belgacem (Front populaire) a considéré que la Tunisie, 8 ans après la révolution, a connu un endettement qui s’est accru davantage, précisant que les raisons de la mobilisation de ces prêts consistent essentiellement en la mise en oeuvre de grandes réformes structurelles et urgentes qui n’ont pas toujours été initiées.
Pour le député, Ridha Dalaii (Mouvement populaire) a indiqué que le déficit budgétaire en Tunisie s’est aggravé et que pour résoudre ce problème il faut recourir à d’autres solutions à l’instar de la réforme fiscale afin de renforcer les ressources de l’Etat et la réforme des marchés publics.
Le député Noômen Elich ( courant démocratique) a critiqué le recours excessif du gouvernement aux prêts extérieurs auprès des bailleurs de fonds internationaux, indiquant que ce crédit a été consacré à l’appui budgétaire et que le budget complémentaire pour l’exercice 2018, peut porter à 13 milliards de dinars, la valeur des crédits emprunté de l’extérieur.
Le représentant du peuple montre que l’accroissement de l’endettement du pays à 80 mille milliards à la fin de l’année courante risque de cribler de dettes les générations futures.