La chambre criminelle spécialisée en justice transitionnelle près le Tribunal de première instance de Nabeul a décidé de reporter, au 12 octobre prochain, l’affaire de Fayçal Baraket pour auditionner les témoins et convoquer les 40 accusés dans le cadre de cette affaire.
Jamel Baraket, frère de la victime a déclaré à l’Agence TAP que les accusations s’adressent à des anciens ministres et conseillers sous le régime Ben Ali, en plus de plusieurs agents sécuritaires.
“Contrairement à la version des forces de l’ordre, Fayçal n’est pas mort suite à un accident de la route. Nous allons tout faire pour prouver qu’il a été sauvagement agressé et torturé”, a-t-il affirmé.
Né le 4 mai 1966 à Menzel Bouzelfa (Nabeul), Fayçal Barakat, étudiant à la faculté des sciences de Tunis, a été jugé en 1987 pour appartenance au mouvement interdit Ennahdha, ainsi que pour son apparition dans une émission télévisée sur les mouvements étudiants.
Il a été arrêté à Nabeul le 8 octobre 191 et conduit vers poste de la Garde nationale où il a été torturé à mort lors de l’interrogatoire, selon les témoignages des détenus qui ont avoué avoir reçu des menaces pour se taire.
Saisis par la famille de la victime, la haute commission des droits de l’homme et le Comité contre la torture ont confirmé la mort de Faycal Barakat sous la torture, en se basant sur l’expertise de trois médecins internationaux.