Tunisie – Document de Carthage 2 : La réunion de la Commission des présidents restera ouverte jusqu’à lundi

Tenue ce vendredi au palais de Carthage, la réunion de la Commission des présidents des partis et des secrétaires généraux des organisations signataires du Document de Carthage restera ouverte jusqu’à lundi pour laisser le temps aux parties prenantes de cette réunion de consulter leur structure respective pour donner une position définitive au sujet du 64e point litigieux du Document de Carthage 2 et relatif au remaniement gouvernemental.

” Tous les points du Document de Carthage 2 ont fait l’objet de consensus, à l’exception de ce 64e point qui jusque-là fait polémique “, a déclaré la porte-parole de la présidence de la République, Saïda Garrache, à l’issue de la réunion de la Commission des présidents.

” La polémique porte sur la question de savoir si le remaniement gouvernemental va inclure ou non le chef du gouvernement “, a-t-elle précisé.

” Le Mouvement Ennahdha est attaché à la mise en oeuvre du programme politique, économique et social convenu dans le cadre du Document de Carthage 2 par le gouvernement de Youssef Chahed après de le soumettre à un remaniement partiel “, a pour sa part affirmé le président du Mouvement, Rached Ghannouchi qui était présent à la réunion des présidents.

” A l’exception du Mouvement Ennahdha, les parties prenantes à la réunion de la commission des présidents sont unanimes sur la nécessité d’opérer un remaniement gouvernemental profond qui touche aussi le chef du gouvernement “, a pour sa part déclaré Samira Chaouachi, membre du bureau politique de l’Union patriotique libre (UPL).

Pour le Secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Tabboubi, ” toute affirmation de l’échec du gouvernement est en soi une confirmation implicite de l’échec de son président “.

” Il est insensé que le gouvernement échoue et son président réussisse “, a-t-il lancé.

Le président de la République Béji Caïd Essebsi a appelé les parties prenantes du Document de Carthage à trancher le point litigieux relatif au remplacement du chef du gouvernement dans le respect et tout en prenant en considération la situation difficile que traverse le pays.

En l’absence d’un consensus autour de ce point, Caïd Essebsi a jugé judicieux de reporter les concertations autour de cette question après le mois de ramadan.