Crise de l’enseignement secondaire : Les parents d’élèves protestent devant l’ARP

Des parents d’élèves se sont rassemblés, mardi, devant le siège de l’Assemblée des représentants du Peuple (ARP) pour demander la reprise des cours et le retour de leurs enfants aux bancs de l’école.

Ils ont, aussi, appelé à revenir sur la décision relative au blocage des notes et à éviter l’année blanche, soulignant que l’éducation est un droit constitutionnel que le Parlement doit protéger.

Interviewés par la TAP, certains d’entre eux ont appelé les enseignants à faire prévaloir l’intérêt de l’élève et de ne pas le prendre comme otage pour réaliser leurs revendications, soulignant que la plupart des enfants ont un mauvais moral en raison de la crise qui oppose le syndicat au ministère de l’éducation.

Ils ont tenu à affirmer qu’ils ne possèdent aucune appartenance politique et que leur rassemblement, aujourd’hui devant le parlement, intervient suite à un appel lancé sur les réseaux sociaux afin d’empêcher la poursuite de la situation causée, selon eux, par l’obstination du secrétaire général de la fédération générale de l’enseignement secondaire, Lasaad Yaacoubi.

“Nous ne sommes pas contre les revendications des enseignants, ont-ils affirmé, mais ces derniers doivent trouver un autre moyen pour protester afin de ne pas porter atteinte aux intérêts des élèves”, qualifiant de “crime contre leurs enfants” la décision relative à la suspension des cours et l’absence de solution, rappelant que l’école tunisienne a été construite par le peuple tunisien et encadrée par le leader Bourguiba, estimant que si la situation actuelle perdure, l’école publique est réellement menacée par la privatisation.

La commission nationale de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a appelée, hier lundi, les structures syndicales et tous les enseignants du secondaire à la reprise des cours à partir de ce mardi et à remettre les notes à l’administration.

Toutefois, le bureau de la fédération générale de l’enseignement secondaire, réuni, hier lundi, à la fin des travaux de la commission administrative, n’était pas de cet avis et a appelé les enseignants à poursuivre l’application de la décision de la commission administrative sectorielle relative à la suspension des cours et à la retenue des notes.