Les autorités tunisiennes n’ont pas remis à l’italie les échantillons d’ADN des proches des migrants disparus

Le membre du comité de défense des familles des migrants irréguliers disparus, Ayoub Ghdamsi a déclaré, vendredi, que les autorités tunisiennes n’ont pas remis au ministère de l’Intérieur les empreintes et échantillons d’ADN des proches de ces disparus.

“C’est pour cette raison que les autorités italiennes n’ont pas pu jusque là déterminer les vraies identités de ces migrants irréguliers”, a-t-il ajouté, lors d’un point de presse tenu à Tunis, soulignant que l’Organisation Européenne de la Santé a confirmé cette information.

S’agissant du cas Mohamed Jebali qui a migré clandestinement vers l’Italie en 2011, l’avocat a fait savoir que le responsable de la prison Trapani a indiqué qu’il avait été arrêté au cours de cette même année puis rapatrié en 2012.

“Cela a néanmoins été démenti par les autorités tunisiennes et par le ministère italien de la justice qui a indiqué, dans une correspondance officielle, que Mohamed Jbali a été incarcéré dans la prison de Turin et libéré en 2014.

“Face à la divergence des ces versions et la dissimulation de la vérité, le comité de défense soupçonne les deux pays d’être impliqués dans une affaire de trafic d’être humains et kidnapping.”

Ce dossier, a-t-il dit, concerne 850 personnes disparues ayant quitté la Tunisie vers l’Italie, appelant la justice tunisienne à assumer ses responsabilités, à mener les enquêtes nécessaires et à dévoiler la vérité.

Il a, par ailleurs, fait savoir que près de 200 migrants irréguliers ont été rapatriés de l’Italie vers la Tunisie entre décembre 2017 et janvier 2018, précisant que la plupart d’entre eux sont issus de Gafsa et Redeyef.

Et d’ajouter que 170 tunisiens dont des familles et des enfants qui étaient incarcérés dans la prison de Lampedusa n’ont pas été jusque là rapatriés.

Meriem Mnaouer, secrétaire générale du parti tunisien qui a organisé ce point de presse dans son siège a déclaré aux médias qu’elle déposé une plainte contre l’ex premier ministre, Béji Caid Essebsi, l’ex chef du gouvernement, Hamadi Jbeli et l’ex chef du gouvernement Italien, Silvio Berlusconi.