La séance de dialogue avec le gouvernement a démarré vendredi à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), en présence du chef du gouvernement Youssef Chahed et de plusieurs ministres.
La séance plénière qui a démarré à 10h45, en présence de 154 députés est consacrée à l’examen de la situation générale du pays.
Intervenant au début de la séance, le président de l’ARP, Mohamed Ennaceur, a annoncé la démission des deux députés. Il s’agit de Mohamed Hédi Gueddich du groupe parlementaire Nida Tounes et Riadh Jaidane du groupe d’Afek Tounes et de l’Appel des tunisiens à l’étranger.
Il ressort d’une note publiée sur le site du parlement sur sa page facebook que la séance de dialogue avec le gouvernement s’inscrit dans le cadre de la mission de contrôle dévolue au parlement.
Rappelons que le bureau de l’ARP réuni le 22 février dernier avait examiné la demande avancée par un groupe de 74 députés pour l’organisation d’une séance de dialogue avec le gouvernement au sujet de l’inscription de la Tunisie dans la liste noire des pays susceptibles d’être fortement exposés au blanchiment de capitaux et au financement du terrorisme. Il a été annoncé lors de cette réunion qu’une séance de dialogue avec le chef du gouvernement sur la situation générale du pays est prévue entre le 7 et le 15 mars courant.
La séance de dialogue avec le gouvernement intervient après l’appel lancé par des parties politiques et sociales dont l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) à procéder à un remaniement ministériel en raison de “l’échec” du gouvernement à trouver des solutions aux problèmes économiques et sociaux auxquels est confronté le pays.
Réunis le 13 mars au palais de Carthage sous la présidence du Président Béji Caïd Essebsi, les signataires du Document de Carthage ont décidé la création d’une Commission qui a pour mission de “définir les priorités de l’économie nationale et de proposer les réformes adéquates”.
Cette commission est composée de deux représentants de chaque parti et de chaque organisation signataires du Document de Carthage.
Une première réunion de cette commission a eu lieu le 19 mars courant sous la présidence du chef de l’Etat qui a affirmé qu’elle intervient pour “évaluer le degré d’avancement de la réalisation des priorités définies dans le Document de Carthage”.
Elle a pour but de mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour appliquer les priorités, à travers la définition d’un plan d’action pour la prochaine période, a-t-il ajouté.
Aucune nouvelle proposition ne sera avancée en dehors du cadre du Document de Carthage au cours de cette réunion, a-t-il tenu à préciser, se déclarant convaincu que “la situation générale connaitra des progrès”.