Tunisie : L’ARP peine à trouver un consensus sur les trois membres restants de la Cour constitutionnelle

Il y a un “mince espoir” d’aboutir à un consensus pour élire les trois membres restants de la Cour constitutionnelle. C’est ce qu’a déclaré le député du bloc démocrate, Ghazi Chaouachi, cité par la TAP, ajoutant que la réunion de la Commission parlementaire des compromis se poursuit depuis 11H00 sans pour autant parvenir à un consensus.

Selon lui, les réserves émises par le bloc Al-Horra de Machrou Tounes sur certains candidats sont à l’origine du retard pris dans l’élection des membres de la Cour constitutionnelle.

Les autres blocs parlementaires ne voient aucune raison valable justifiant ces réserves, surtout qu’il y a un consensus autour de la candidate Sana Ben Achour qui est soutenue par le bloc Al-Horra, a-t-il indiqué. “Le bloc Al-Horra soutient son candidat et s’oppose aux autres”, s’indigne-t-il.

Réunie peu avant la plénière du 14 mars, dédiée à l’élection des membres de cette instance, la commission des compromis est parvenue à un consensus autour de quatre candidats.

Il s’agit de Ayachi Hammami (spécialiste en Droit), Raoudha Ouersghini (spécialiste en Droit), Sana Ben Achour (spécialiste en Droit) et de Abdellatif Bouazizi (non spécialiste en droit).

Raoudha Ouersghini, candidate de Nidaa Tounes avait obtenu la majorité des voix exprimées (150 voix) lors du second tour de l’élection.

Les candidats Ayachi Hammami et Sana Ben Achour avaient, quant à eux, récolté 104 voix, alors qu’Abdellatif Bouazizi a obtenu 116 voix.

En cas d’échec à élire les membres restants de la Cour constitutionnelle lors du 3e tour, le parlement sera contraint de lancer un nouvel appel à candidatures.

A l’ordre du jour de la séance plénière de ce vendredi figure la poursuite de l’élection des membres de la Cour constitutionnelle et l’examen du projet de loi portant approbation du contrat de prêt conclu le 25 septembre 2017 entre la Tunisie et la Fondation allemande pour les prêts de reconstruction et le financement des programmes d’appui aux réformes dans le secteur des eaux.