Tunisie : L’ATIDE demande à l’ISIE de s’expliquer sur certaines violations de la loi électorale

L’Association tunisienne pour l’intégrité et la démocratie des élections ” ATIDE ” a appelé vendredi l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) à ouvrir une enquête interne sur la validation par la section régionale de l’ISIE Tunis 2 d’une liste indépendante de la circonscription de Carthage, alors qu’elle manque des éléments du dossier de candidature.

Selon un communiqué de l’Association, la validation de cette liste s’oppose aux exigences légales de l’article 49 sexies de la Loi Electorale et de l’article 18 de la Décision de l’ISIE n°2017-10 du 20 juillet 2017, relative aux règles et procédures de candidature aux élections municipales de 2017 et révisée par la Décision de l’ISIE n°2018-1 du 2 janvier 2018, dans la mesure où le président de la liste candidate n’a pas présenté l’attestation de régularité fiscale tel que stipulé dans les articles susmentionnés. Le représentant de la section régionale de l’ISIE s’est contenté d’un engagement de paiement, d’après le même communiqué.

L’ATIDE a également condamné la violation par l’ISIE des dispositions relatives au changement de la nature des listes candidates prévues par la Loi Electorale et le Guide des Candidatures aux élections municipales 2018 pour corriger l’absence de parité horizontale.

C’est pourquoi l’ATIDE exige la pleine application de la loi en corrigeant les répercussions de ces mauvaises décisions.

L’Association Tunisienne pour l’Intégrité et la Démocratie des Elections a aussi fait état d’une incohérence dans les statistiques présentées lors des deux conférences de presse organisée par l’ISIE le 22 février 2018 et le 03 mars 2018.

Lors de la première conférence de presse, il a été annoncé que le nombre total des listes candidates était de 2173, alors qu’au cours de la seconde il a été annoncé que 2068 listes avaient été approuvées et 106 refusées, ce qui fait un total de 2174 listes, c’est à dire une liste en plus, a-t-elle expliqué, demandant à l’ISIE d’expliquer cet écart.