Tunisie : Des femmes porteuses de handicap participeront aux prochaines élections municipales

l’Association Ibsar pour les personnes ayant des déficiences visuelles et physiques vient de lancer une expérience unique en son genre qui consiste à préparer des candidates pour les prochaines élections municipales et législatives parmi des femmes handicapées et à besoins spécifiques et ce en coopération avec le ministère de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des personnes âgées.

Cette initiative qui a été présentée, mercredi, lors d’une rencontre à Tunis en marge de la célébration de la journée internationale de la femme, vise à encourager cette catégorie sociale à s’intégrer dans la vie publique et à être présente sur la scène politique.

Des femmes ayant des déficiences visuelles et physiques qui sont encadrées par l’association “Ibsar” ont, à cette occasion, pris la parole pour expliquer comment elles ont appris à acquérir des compétences et des aptitudes pour accomplir des missions et assumer des responsabilités dans les domaines du travail et de l’action associative jusqu’à arriver à présenter leur candidature aux prochaines élections municipales.

Ces femmes bénéficient d’un programme baptisé “Participantes”, dont la première phase est mise en œuvre en coopération avec le Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfance a déclaré à la TAP Mohamed Al Mansouri, président de l’association Ibsar.

La première partie du programme consiste à fournir à ces femmes des connaissances juridiques en rapport avec le domaine politique, telles que la constitution et les lois relatives aux élections.

La deuxième phase du programme consiste à développer les compétences de communication et de persuasion afin de former des femmes capables d’exercer leurs fonctions après avoir remporté les élections.

La première phase du programme a permis la formation de 12 femmes, dont six ont pu rejoindre des listes candidates aux élections municipales et acceptées par le comité qui supervise les élections.

L’association espère que la deuxième phase du programme qui n’a pas, encore trouvé de source de financement, permettra de former 20 femmes pour les prochaines élections législatives.