Tunisie – ARP : La réunion de la commission d’enquête sur l’envoi des jeunes dans les zones de conflit reportée

La réunion de la commission d’enquête parlementaire sur l’envoi des jeunes dans les zones de conflit a été reportée, annonce, Hela Omrane, présidente de la commission.

Le bureau de la commission d’enquête a décidé de reporter la séance d’audition de Abdelkarim Laâbidi, ancien cadre sécuritaire à l’aéroport de Tunis-Carthage et de Hichem Meddeb, colonel-major en raison de l’absence de la majorité des membres de la commission “, a-t-elle justifié dans une déclaration vendredi aux médias.

Et d’ajouter : sur un total de 22 députés, trois élus seulement ont assisté à la réunion de la commission prévue vendredi à 9h30.

Composé des députés Mongi Rahoui (bloc Front populaire), Farida Laâbidi (bloc Ennahdha) et Héla Omrane (bloc Nidaa Tounes), le bureau de la commission a été contraint de repousser la séance en raison de l’absence d’un équilibre politique dans la commission.

L’ancien responsable sécuritaire Abdelkarim Laâbidi avait demandé lui-même d’être entendu par la commission d’enquête après le témoignage du président de l’Organisation tunisienne de la sécurité et de la citoyenneté, Issam Dardouri sur les réseaux d’envoi des jeunes dans les zones de conflit.

Pour sa part, la rapporteuse adjointe de la commission, Leila Chattaoui (bloc Al-Horra), a indiqué que la présidente de la commission avait, délibérément, retardé la séance d’audition “par crainte de la gravité des informations qui seront délivrées par l’ancien responsable sécuritaire Abdelkarim Laâbidi. ” Les déclarations de Abdelkarim Laâbidi à ce sujet risquent d’attiser davantage la tension entre les partis Ennahdha et Nidaa Tounes”, a-t-elle affirmé.

Lors de son audition, le 20 novembre dernier, à l’hémicycle du Bardo, Issam Dardouri avait affirmé détenir d’importants documents et informations sur les réseaux d’envoi des jeunes aux zones de conflit.

L’ancien sécuritaire, Issam Dardouri, avait également indiqué avoir en sa possession des documents “attestant l’implication de parties officielles turques dans la falsification de passeports pour le retour des terroristes tunisiens en provenance de Syrie où ils combattaient”.