Le gouvernement est appelé à résoudre le problème de la migration irrégulière

La présidente du centre Mohamed Brahmi pour la paix et la solidarité Mbarka Brahmi a appelé samedi le chef du gouvernement Youssef Chahed à étudier les solutions présentées par nombre de composantes de la société civile et différents politiciens concernant la migration irrégulière des jeunes.

“La révision du modèle scolaire et des programmes éducatifs ainsi que l’élaboration d’un nouveau modèle de développement sont parmi les solutions proposées pour résoudre le problème de la migration irrégulière des jeunes”, a-t-elle indiqué lors d’une conférence organisée par le centre à Tunis.

“Il s’agit également de revoir le modèle culturel et le partenariat avec les pays de l’Union européenne notamment en ce qui concerne la migration irrégulière”, a ajouté Mbarka Brahmi soulignant que le rôle de la Tunisie ne doit pas se limiter à la protection des frontières.

Elle a, par ailleurs, signalé que le modèle éducatif mis en vigueur actuellement en Tunisie et l’amplification du phénomène d’abandon scolaire a un rapport direct avec la prolifération de la migration irrégulière chez les jeunes estimant que les gouvernements qui se sont succédés au pouvoir n’ont pas donné l’importance qu’il faut à ce sujet.

De son côté, Fakhr Smiti, secrétaire général adjoint du syndicat de l’enseignement secondaire relevant de l’Union générale tunisienne du travail et membre de la commission nationale de la réforme du système éducatif a confirmé le lien direct entre l’abandon scolaire et la migration irrégulière.

Il a signalé, à ce propos, l’existence de plusieurs lacunes et dysfonctionnements au niveau de l’infrastructure des établissements scolaires et des programmes éducatifs.

Le responsable syndical a ajouté que les différents intervenants dans le programme de réforme éducative œuvrent à élaborer un nouveau modèle scolaire qui répond aux besoins de la société.

Pour sa part, l’activiste Kalthoum Kannou a mis l’accent sur la nécessité d’accélérer l’élaboration de politiques inclusives claires et ne pas se limiter aux fausses promesses.

Pour traiter le problème de la migration irrégulière, Kannou a souligné l’importance de promouvoir le développement dans toutes les régions du pays notamment celles qui ont été longtemps marginalisées et à mettre en œuvre des projets réalisables qui attireront les jeunes et les inciteront à rester dans leurs pays.

“Le gouvernement est aujourd’hui appelé à résoudre ce problème puisqu’il a tous les mécanismes nécessaires pour le faire”, a-t-elle dit soulignant le rôle de la société civile dans la sensibilisation des jeunes et la promotion de leur intégration dans le marché de l’emploi.