Foire internationale du livre de Sharjah : Un espace au profit des éditeurs tunisiens

En marge de sa participation à la 36ème édition de la Foire internationale du livre de Sharjah (SIBF, 1er-11 novembre 2017), le président de l’Union des écrivains tunisiens (UET), Slaheddine El Hamadi, a annoncé la réservation d’un espace dédié au livre tunisien dans la Cité de Sharjah pour l’Edition “Sharjah Publishing City”, inaugurée le 31 octobre 2017 à la veille de l’ouverture de la SIBF.

L’écrivain Slaheddine El Hamadi a estimé que la réservation d’un pavillon tunisien au sein ce projet de taille qui est le premier en son genre dans le monde réservé à l’édition constitue une occasion pour promouvoir le livre tunisien et faire connaître les écrivains tunisiens surtout que la ville de Sharjah est désignée par l’Unesco capitale mondiale du livre pour l’année 2019.

Abordant les activités de l’Union des écrivains maghrébins dont le siège est à Tunis, Slaheddine El Hamadi qui en assure la présidence, a indiqué que le congrès ordinaire de l’Union des écrivains maghrébins aura lieu probablement le 12 décembre ou après le congrès des écrivains tunisiens prévu le 29 ou 30 décembre 2017.

Il a, dans ce sens, fait savoir que l’Union des écrivains maghrébins n’a bénéficié depuis sa création il y a deux ans ni d’un siège ni d’aucune forme de soutien ou de budget. Etant donné cette situation alarmante, ” nous envisageons sérieusement de changer de siège pour s’installer en Algérie surtout que le ministre des affaires culturelles algérien a proposé d’accueillir le siège de l’Union depuis sa création il y a deux ans’ a-t-il avancé. Il a, à cet égard, estimé que le livre qui demeure le pivot de tous les arts, mérite davantage d’intérêt et d’une plus grande priorité.

Evoquant les activités programmées par l’Union des écrivains tunisiens (UET), El Hamadi a mentionné le démarrage depuis deux semaines des activités des clubs à l’instar du club du dialogue qui s’intéresse essentiellement à la littérature francophone et aux écrivains tunisiens francophones, du club de la poésie, et du forum des nouvellistes sans oublier la publication du n°109 de la revue de l’Union.

En ce qui concerne le 20ème congrès de l’UET prévu au mois de décembre prochain, il a mis l’accent sur l’engagement du ministère des affaires culturelles de soutenir cet événement culturel organisé chaque trois ans. Le 20ème congrès des écrivains, a-t-il ajouté, sera exceptionnel au niveau de l’organisation et une occasion pour l’évaluation et la mise en place des programmes à venir.

A ce sujet, le congrès publiera pour la première fois des motions relatives notamment à la situation culturelle générale et à la situation politique et sera marqué par l’adoption d’un nouveau statut et d’un nouveau règlement intérieur cadrant parfaitement avec la nouvelle loi régissant les associations.

Pour la première fois seront présents des invités arabes et étrangers de renommée pour ne citer que le secrétaire général de l’Union des écrivains d’Asie, d’Afrique et d’Amérique Latine l’égyptien Mohamed Salmawy, le secrétaire général de l’Union des écrivains et hommes de lettres arabes Habib Youssef Essayegh ainsi que les secrétaires généraux des Unions des écrivains du Maghreb arabe.

S’agissant de l’absence d’un espace pour les écrivains au sein de la Cité de la culture, El Hamadi a fait savoir que le directeur général de l’Unité de gestion par objectifs (UGPO) Mohamed Hédi Jouini a été informé de la nécessité d’accorder à l’Union un espace pour accueillir les écrivains au sein de la Cité.

Il a, dans ce sens, affirmé que l’Union des écrivains Tunisiens sera active dès l’ouverture de la Cité. En effet, parmi les personnalités culturelles de marque qui seront invitées figure le ministre de la Culture algérien Azzedine Mihoubi en tant que poète, romancier et écrivain et auquel une journée d’étude sera accordée pour présenter ses activités littéraires.

La présence de l’Union des écrivains Tunisiens au sein de la Cité est importante pour le président de l’Union car l’écrivain doit être en relation directe avec les autres artistes de différents secteurs (cinéma, théâtre, arts plastiques….). C’est dans ce sens d’ailleurs qu’il a appelé les autorités concernées à accorder un espace au sein de ce nouvel écrin comme une sorte de “maison de l’écrivain” pouvant accueillir les auteurs et écrivains invités venant d’au delà des frontières.

Au sujet de la participation de l’UET aux “Journées poétiques de Carthage”, Slaheddine El Hamadi a tenu à signaler que l’idée de cette manifestation revient à la base à l’UET précisant, à ce propos, que depuis 2010, l’Union a formé une commission en charge de mettre en place un programme et une vision à cette manifestation qui a bénéficié de l’appui financier de plusieurs institutions privées.

Le président de l’Union a fait savoir qu’une séance de travail a été organisée avec le ministre des affaires culturelles en janvier 2017 concernant cette manifestation et au cours de laquelle l’Union a demandé à être un acteur actif dans l’organisation de ces Journées. Toutefois et il y’a une semaine a-t-il mentionné “nous avons été informés de la nomination de Jamila Mejri à la tête de cet événement a-t-il mentionné.

Et d’expliquer “l’Union n’a aucune objection sur la nomination de Jamila Mejri à la tête de cette manifestation en raison de sa compétence” dès lors qu’elle a auparavant présidé l’union des écrivains tunisiens. L’union des écrivains a émis des réserves quant à cette nomination car elle été effectuée sans aucune concertation avec l’UET, qui est tout de même une partie concernée” a-t-il précisé ajoutant qu’une réunion du comité directeur de l’UET sera tenue prochainement à ce sujet.