L’Association des magistrats tunisiens (AMT) a appelé, dimanche, à la reprise des mouvements de contestations pour protester contre la détérioration de leur situation matérielle et des conditions de travail dans les tribunaux.
L’Association des magistrats tunisiens appelle, dans une motion publiée à l’issue des travaux de son conseil national, au port du brassard rouge et report des audiences et ce pendant cinq jours du 24 au 28 avril.
Les membres du conseil national demandent au président de la République à ne pas promulguer la loi amendant la loi relative au Conseil supérieur de la magistrature adopté le 27 mars 2017. Ils ont mis en garde contre les graves conséquences de cet amendement, qui, selon eux, est en violation de la Constitution et a pour but de porter atteinte à l’indépendance du conseil de la magistrature.
Ils ont, également, appelé à la nécessité de publier les décrets relatifs à la nomination des magistrats, proposés par l’Instance provisoire de l’ordre judiciaire, afin de parachever la composition du Conseil supérieur de la magistrature ou d’adopter l’initiative proposée par le président du Tribunal foncier, le premier président du Tribunal administratif et le premier adjoint de la Cour des comptes qui bénéficie de l’approbation de plus des 3/4 des membres du conseil.
Ils ont, en outre, appelé à combler les vacances au sein de l’Instance provisoire de contrôle de la constitutionnalité des projets de loi, imputant au chef du gouvernement le retard pris dans cette procédure.
Ils se sont, par ailleurs, déclaré préoccupés par le retard pris dans l’attribution des moyens humains et logistiques nécessaires au Tribunal administratif et à la Cour des comptes afin qu’ils puissent accomplir leur mission de manière efficace en matière de contrôle des prochaines élections municipales prévues fin 2017.