Tunisie : Audition en commission d’une délégation du Haut comité des droits de l’Homme

La Commission parlementaire des droits, des libertés et des relations extérieures a auditionné vendredi une délégation du Haut comité des droits de l’Homme et des libertés fondamentales (HCDHLF), dans le cadre de l’élaboration d’un rapport parlementaire sur les violations des droits de l’Homme en Tunisie.

Ce rapport sera soumis au Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies qui doit se réunir en mai prochain à Genève, parallèlement au rapport du gouvernement tunisien et à ceux des organisations de la société civile.

La Tunisie va présenter en mai 2017 son rapport périodique relatif aux droits de l’Homme au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies (CDHNU) dans le cadre du mécanisme d’examen périodique universel (EPU).

Selon le président du Haut comité des droits de l’homme et des libertés fondamentales, Taoufik Bouderbela, plusieurs cas de violation des droits de l’Homme ont été recensés dans les prisons, les postes de police et les hôpitaux psychiatriques en Tunisie.

” Le Comité va rendre public fin avril prochain un rapport qui dresse tous les cas avérés et signalés de violation des droits de l’Homme et fait le bilan des visites dans les prisons en Tunisie “, a-t-il annoncé.

” Le Haut comité des droits de l’homme et des libertés fondamentales se complète avec les organisations de la société civile et ne prétend point les remplacer. Il travaille conformément aux prérogatives qui lui sont attribuées et à la limité de la légalité “, a tenu à préciser Mustapha Telili, membre du HCDHLF.

Jouissant de la crédibilité et de l’objectivité nécessaires, le Comité ne manque pas d’audace pour présenter la réalité sans déformation ni atténuation, a-t-il ajouté.

Dans le cadre de l’élaboration de son rapport sur les violations des droits de l’Homme en Tunisie, la Commission des droits, des libertés et des relations extérieures va auditionner également le ministre de l’Intérieur, le ministre de la justice, et le ministre des relations avec les instances constitutionnelles, la société civile et les droits de l’Homme, d’après le président de la Commission, Imed Khemiri.

La Commission avait déjà auditionné des représentants de l’Instance nationale de prévention de la torture, de l’Organisation tunisienne de lutte contre la torture et de l’Observatoire des droits et des libertés à ce sujet.