“Sur le pas de ta porte” de Selim Ben Safia

La Compagnie Selim Ben Safia présente sa dernière pièce “Sur le pas de ta porte” le samedi 4 mars 2017 à l’Institut Francais de Tunisie (IFT). Pour sa huitième création chorégraphique, Selim Ben Safia met en scène le duo de danseurs français Mai et les musiciens tunisiens de talent, Imed Alibi aux percussions et Zied Zouari au violon ainsi que le musicien “électronique” Khalil Hentati (EPI/Dhamma) dans une pièce où la musique devient aussi vivante que la danse.

“Sur le pas de ta porte ” est inspirée d’une chanson traditionnelle tunisienne, qui évoque la joie, le bonheur, la convoitise de l’être aimé..Mais “cette question est est-elle toujours d’actualité dans le monde dans lequel nous vivons ? Si nous devions réécrire cette chanson, parlerons nous du bonheur possible, d’espérance, de rêve ou du danger qui est aux portes du monde, à notre porte ? Evoquerons nous nos doutes et nos incertitudes, la peur à l’intérieur de cette maison ? ” c’est aisni que l’oeuvre est présentée.

Réunissant et pour la première fois, trois musiciens et deux danseurs, la pièce met en scène des corps qui se déchirent, qui se débattent, qui souffrent… mais qui ne font qu’un face à l’adversité, des corps qui restent debout face aux dangers communs, des corps qui résistent viscéralement face au danger. Selim Ben Safia creuse à travers cette création musico-chorégraphique, le sujet du courage: le courage de fuir et le courage de rester.

La création chorégraphique épouse l’universalité de la musique d’Imed Alibi, la virtuosité de Zied Zouari et l’ingéniosité de Khalil Hentati, pour proposer une
exploration multiculturelle du rythme et du mouvement. La création musicale prend ses racines dans des influences africaines, occidentales et orientales.

Depuis ses débuts, Selim Ben Safia s’est focalisé dans sa recherche chorégraphique sur la difficulté de créer, sur le rôle de l’art dans les sociétés arabo-musulmanes, sur les pressions sociales subies par les danseurs et sur l’avenir du métier post-printemps arabe. Il porte un intérêt particulier à l’artiste qui est en chacun. C’est pourquoi, il met en scène aussi bien de jeunes danseuses, que des circassiens, des acteurs, des amateurs ou encore, des musiciens.

Côté danse, il met en scène le duo MAI composé d’Alice Kinh et de Théo-Mogan Gidon, deux danseurs français possédant une approche multiculturelle de la
recherche chorégraphique.