Tunisie : Le SMT appelle à participer en grand nombre à la première réunion du CSM prévue jeudi

Le syndicat des magistrats tunisiens (SMT) a appelé les membres du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) à assumer leur responsabilité et à participer massivement, ce jeudi, à la première réunion du conseil.

Il s’agit, selon le syndicat de faire prévaloir l’intérêt du pays, de parachever le processus d’installation du Conseil et de franchir la phase transitoire.

Lors d’une conférence de presse, mercredi, le président du SMT, Fayçal Bouslimi a déclaré que “le processus d’installation du CSM a été freiné par les affabulations et les surenchères”, ce qui a retardé la tenue de sa première réunion, en dépit de la prestation de serment de ses membres depuis le 14 décembre en cours.

Selon Bouslimi, l’Instance provisoire de l’ordre judiciaire a contribué au retard pris dans l’installation du CSM. Son président a sciemment entravé l’installation de la première institution constitutionnelle dont dépend l’activité des différents ordres judiciaires sectoriels et l’installation de la Cour des Comptes.

Avec le prochain départ à la retraite du premier président de la Cour des Comptes, le nombre des postes vacants s’élèvera à 5, a-t-il fait observer, ajoutant que, selon l’article 36 de la loi portant création du CSM, le 1/3 des membres peuvent convoquer la première réunion du Conseil.
Fayçal Bouslimi a critiqué les accusations adressées par certaines parties au syndicat, relevant que la validation des candidats proposés par l’instance provisoire de l’ordre judiciaire favorisera l’ingérence de l’Exécutif dans le pouvoir judiciaire.

Les juges affiliés à l’Union des magistrats administratifs et ceux de l’association des jeunes magistrats ont rejoint leurs lieux de travail, contrairement à l’appel de l’Association des magistrats tunisiens en faveur d’une grève mercredi et l’organisation de rassemblements de protestation devant les tribunaux jeudi.