La police environnementale entrera en fonction le 2 Janvier 2017, dans 74 municipalités prioritaires, a annoncé Mokhtar Hammami, directeur général des collectivités locales au ministère de l’Intérieur, lors d’une conférence de presse organisée mardi, à Tunis.
La mise en place de cette police environnementale se fera, selon lui, sur trois étapes. La première ciblera les zones à forte concentration démographique et concernera 34 municipalités dans le Grand Tunis, 20 municipalités dans les chefs-lieux des gouvernorats et 20 autres municipalités à forte densité de population et à vocation touristique, soit en total 74 municipalités. La deuxième étape concernera durant l’année 2017, 190 municipalités. Cette opération sera, ensuite généralisée aux 86 autres municipalités, en 2018.
D’après le DG des collectivités locales, le premier contingent de la police environnementale sera formé de 294 à 578 agents (première étape). D’ici fin 2016, les agents et les municipalités concernés seront dotés d’uniformes officiels, de cartes professionnelles et de véhicules équipés. Des sessions de formation au profit des agents en question seront également organisées entre le 24 octobre et le 12 novembre 2016.
Les dépassements relevés par la police environnementale, dans le cadre de son intervention, seront classés d’infractions (l’amende à payer varie de 30 à 60 dinars), à délits.
Hammami a, en outre, précisé qu’un plan de suivi et d’évaluation de l’intervention de la police environnementale, sera mis une année après l’entrée en exercice de la police environnementale.
Il a, par ailleurs, exhorté la société civile à se mobiliser pour promouvoir une culture environnementale citoyenne et responsable. ” La loi et la police seules, ne suffisent pas pour changer la donne environnementale. Un changement des comportements et des mentalités est aussi nécessaire pour y parvenir ” a-t-il conclu.
La police environnementale sera créée conformément à la Loi n° 2016-30 du 5 avril 2016, modifiant et complétant la loi n° 2006-59 du 14 août 2006, relative à l’infraction aux règlements d’hygiène dans les zones relevant des collectivités locales.