L’Association des jeunes magistrats, a annoncé son boycott de principe du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) au niveau du vote et des candidatures.
Dans une motion publiée à l’issue de sa réunion samedi à Tunis, l’association appelle les magistrats à prendre conscience de la « gravité de cette conjoncture décisive pour la magistrature tunisienne », relevant que les jeunes magistrats sont les plus touchés par la loi portant création du CSM.
Le secrétaire général de l’association Zied Ghouma a déclaré à la TAP que la réunion de samedi a eu pour objectif de décider de la position à prendre envers la loi sur le CSM avant le lancement, au cours de la semaine prochaine, des négociations au sein de la coordination des structures de la magistrature à ce sujet.
Zied Ghouma a cité les réserves de l’Association des jeunes magistrats sur cette loi qui selon lui comporte des lacunes concernant, notamment, la magistrature administrative où plusieurs garanties ont été retirées du texte de loi.
L’association préconise l’amélioration de cette loi en direction du renforcement de l’autonomie financière et morale des magistrats ainsi qu’au niveau du mouvement des magistrats, des mesures disciplinaires et de la représentativité de la composition des conseils.
Dans leur motion, les jeunes magistrats appellent à la protection des magistrats et à l’amélioration de leur situation financière. Plus tôt dans la journée, la présidente de l’Association des magistrats tunisiens (AMT) Raoudha Karafi, a affirmé, qu’en dépit des lacunes et insuffisances relevées dans la loi organique portant création du CSM, l’Association a décidé de ne pas le boycotter et de contribuer à son installation.
Elle a affirmé l’attachement des magistrats judiciaires, administratifs et financiers à l’Etat de droit et des institutions et leur engagement à contribuer à l’instauration de ces institutions dans le but de protéger et de renforcer le pouvoir judiciaire et de préserver l’indépendance de la Justice.