Administration : Des fois ça marche, une grande brûlée est secourue par la DRS de Nabeul !

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L’Administration tunisienne n’est pas défaillante à tous les coups. Cela nous remonte le moral et nous prouve qu’elle n’est pas infestée à 100% par les indifférents, les paresseux, les démissionnaires ou encore les partisans se souciant plus d’exécuter les agendas destructeurs de certains partis que du bien-être du citoyen. (Lire l’article de WMC).

Pour preuve, alertés par la radio Cap FM, aussi bien Dr Samir Marzouki (directeur régional de la Santé de Nabeul) qu’Anis Klouz (directeur de la recherche médicale à la direction générale de la santé publique) et Narjess Babay (chargée de la communication auprès du ministre de la Santé) ont pris les mesures qui s’imposent pour secourir Fatma Ben Salah, grande brûlée sise à Bir Bouragba à Hammamet.

La dame, qui devait être évacuée par ambulance lundi 15 février au CTGB de Ben Arous, avait été examinée par Dr Davidova samedi 13 au CSB de Bouargoub qui avait jugé qu’elle pouvait être hospitalisée lundi. Mais par «acquis de conscience», Dr Marzouki s’est personnellement déplacé à son domicile dimanche 14 accompagné d’une équipe médicale de l’hôpital Bir Bouragba. Après examen et devant des signes vitaux non rassurants, décision fut prise de la transférer au service de réanimation des brûlés du CTGB. Une ambulance SAMUR l’a évacuée de son domicile vers le CTGB Ben Arous à 15h 30.

Samir Marzouki (DRSN) a également relevé que les conditions socioéconomiques de la famille de la dame composée de sa mère, son frère ainé, sa femme et ses trois enfants, sont déplorables. Au vu de la précarité dans laquelle vit cette famille, il a pris sur lui de contacter à titre personnel le gouverneur de Nabeul pour étudier avec lui les moyens de venir en aide à la famille Ben Salah.

Appel aussi au ministre des Affaires sociales qui a entre autres responsabilités de venir en aide aux familles nécessiteuses d’agir pour faire bénéficier Fatma Ben Salah et ses proches des aides sociales prévues et budgétisées par l’Etat.

Toutefois et quoique les autorités régionales averties par les médias aient réagi rapidement face au cas précédemment cité, il est quand même surprenant que ni les députés, ni les autorités locales (délégués, premiers délégués et gouverneurs) n’aient été assez présents ou assez conscients pour secourir des familles souffrant d’un tel état de misère.

Les élus tunisiens réagissent au lieu d’agir, devrions-nous avoir une autre Bawsala pour voir s’ils assurent leur rôle de représenter comme il se doit leurs élus et de défendre sérieusement leurs intérêts?

Le cas de Fatma Ben Salah est un parmi des milliers d’autres. Ces autres qui n’ont pas eu la chance d’avoir des médias pour informer et des responsables respectables pour réagir.

A quand une prise de conscience réelle de la nécessité d’une remise en marche de la machine des assistantes sociale et de la dimension socioéconomique et non pas politique des délégués payés par les contribuables et qui font plus de l’administratif et du politique que du social?

 

A.B.A