Absence de politiques claires sur la santé reproductive et sexuelle en Tunisie

Une étude réalisée par l’institut arabe des droits de l’homme (IADH) et le Fonds des nations unies pour la population (FNUAP) vient de révéler l’absence de politiques claires sur la santé reproductive et sexuelle en Tunisie.

Selon les résultats de cette étude présentée lundi à Tunis, la Tunisie n’a pas de visions claires dans ce domaine, malgré les efforts fournis par l’Etat depuis l’indépendance en matière de santé et d’enseignement et l’élaboration de plans pour la promotion de la santé reproductive et sexuelle dans les différentes régions du pays.

Dans une déclaration aux médias, Abdelbasset Ben Hassan, président de l’institut arabe des droits de l’homme a indiqué que cette étude a été couronnée par la publication d’une série de recommandations dont l’appel à renforcer le cadre juridique et à clarifier les textes de lois.

Il a ajouté que l’objectif des réformes sociétales au niveau des politiques de l’Etat et de ses budgets est de consacrer des programmes clairs dans ce domaine et de créer des espaces pour renforcer la sensibilisation et fournir les prestations sanitaires dans toutes les régions du pays, notamment dans les zones défavorisées et marginalisées.

Il a signalé que cette étude a permis d’évaluer le rôle du comité supérieur des droits de l’homme et des libertés fondamentales depuis sa création en 1991 à ce jour et son impact sur la consécration des droits à la santé sexuelle et reproductive.

De son côté, le président de l’association des libertés individuelles, Wahid Ferchichi a indiqué que le comité supérieur des droits de l’homme et des libertés fondamentales n’a pas abordé, lors des travaux, la question des droits à la santé sexuelle et reproductive de façon directe malgré leur importance et leur conséquences sur la santé d’une part et sur l’enseignement, les jeunes et les droits de la femme d’autre part.

Dans ce cadre, Ferchichi a appelé à accorder plus d’intérêt à la santé sexuelle et reproductive dans les rapports périodiques et annuels du comité.

Il s’agit, selon lui, de débattre de l’aspect juridique relatif aux droits à la santé reproductive et sexuelle et de prendre connaissance de tous les programmes et rapports réalisés par les différents départements ministériels et structures gouvernementales dans ce domaine et ce, en se référant aux engagements internationaux de la Tunisie, spécialement après les congrès du Caire et de Pékin relatifs à la population et aux droits.