Les 44èmes assises de l’Union internationale de la Presse Francophone (UPF), dont la Tunisie est membre, ont clôturé leurs travaux, samedi à Lomé, avec l’adoption d’une série de recommandations visant l’appui de la présence des femmes dans les postes de décision, particulièrement dans les salles de rédaction.
Les assises de l’UPF tenue du 26 au 28 novembre avaient pour thème principal : « la place des femmes dans les médias francophones ».
Plus de 300 journalistes, venus de 39 sections de l’UPF dans différents pays du monde francophone, ont examiné des questions relatives à la place des femmes dans les médias, leur influence éditoriale mais aussi l’image des femmes véhiculée par les médias.
Lors de la séance inaugurale des assises Aminata Touré, ancienne premier ministre au Sénégal a plaidé pour le droit à « la discrimination positive » en faveur des femmes, et des femmes journalistes.
Il s’agit dit-elle « d’un rétablissement des équilibres ». La responsable a aussi appelé à conditionner l’aide de l’Etat à la presse en fonction de la qualité du respect par les médias des aspects genre et du niveau de la représentation des femmes journalistes dans la direction des médias.
Dans son message adressé à la conférence, Michaelle jean, Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), a fait part d’un ensemble d’initiatives en direction des médias africains pour renforcer la place des femmes, l’égalité des chances mais aussi pour améliorer l’image de la femme dans les médias.
Les recommandations des assises de l’UPF « seront transmises à la prochaine Assemblée générale de l’OIF », a assuré pour sa part Khadija Ridouane, Secrétaire générale adjointe à l’UPF.
Les journalistes, femmes et hommes, participant aux assises ont appelé à bannir les pratiques sexistes dans les salles de rédaction et à accroître la formation des journalistes à la question genre et au management.
Au plan éditorial, les journalistes ont insisté sur la responsabilité sociale des médias, affirmant la nécessité de développer les genres journalistiques qui tiennent compte des aspects sociaux en raison de leur potentiel de changement dans la société.
Il s’agit de prévoir aussi des formations des femmes journalistes dans les techniques du commentaire et de l’analyse pour apporter le plus dans la production médiatique.
Un appel a été aussi lancé pour l’adoption par les médias « de pratiques volontaristes » en procédant à un monitoring de leur propre production journalistique et en veillant à la collecte de données chiffrées sur la situation de la femme journaliste dans leurs rédactions respectifs afin de pouvoir évaluer la situation de la femme journaliste dans les salles de rédaction.
Les assises de Lomé marqueront une nouvelle relance de l’UPF, créée il y a plus d’un demi siècle déjà.
Plusieurs amendements ont été apportés à ses statuts en vue d’accroître la présence des femmes dans les structures dirigeantes de l’Organisation, assure Madiambal Diagne, président international de l’UPF.
Le même message a été affirmé par Jean Kouchner, secrétaire général de l’UPF, appelant les sections de l’organisation à encourager la candidature des femmes à la tête des sections nationales.