“Littérature et frontières” thème de la Rencontre euro-maghrébine d’écrivains 2015

La Méditerranée, berceau des civilisations constitue le lien géographique et culturel commun aux pays des rives Nord et Sud qui devraient être plus que jamais unis face au terrorisme qui ne cesse de viser nos pays, nos populations et nos valeurs communes.

C’est l’idée phare formulée par les hôtes maghrébins et européens présents, mardi, à la troisième Rencontre euro-maghrébine d’écrivains.

Une trentaine d’écrivains en provenance d’Europe et du Maghreb participent à cette rencontre placée sous le thème “Littérature et frontières” qui se tient du 17 au 19 novembre au Palais Ennejma Ezzahra à Sidi Bousaid (banlieue nord de Tunis).

Dans son intervention, Slaheddine Lahmadi, président de l’Union tunisienne des écrivains a souligné le rôle important de l’artiste-créateur dans la lutte contre le terrorisme, relevant que les créateurs et penseurs doivent s’impliquer, sérieusement, dans la revalorisation de la mémoire collective des peuples, afin de lutter contre le phénomène de la violence dans toutes ses formes.

Selon lui, “l’amour pour la vie “ne demande pas une Langue pour subsister mais plutôt de la volonté qui gouverne nos actes et les place au-dessus de toute frontière”.

Prenant la parole, Laura Baeza, ambassadeur de l’Union Européenne en Tunisie a indiqué que la rencontre des écrivains euro-maghrébins 2015 constitue une occasion pour “réfléchir ensemble à la notion des frontières, des barrières réelles ou imaginaires qui nous séparent et qui nous unissent à la fois.

Rappelant les actes barbares survenus le 13 novembre dernier à Paris, Laura Baesa a souligné que ces “fanatismes aveugles doivent renforcer notre détermination commune à défendre nos valeurs et libertés et faire preuve de solidarité dans la lutte contre le terrorisme à des moments si critiques”.

“Face à cette à cette violence, nous sommes plus que jamais unis” a estimé Carles Torner, Directeur Exécutif du PEN International. Pour lui “le pire danger du terrorisme n’est pas seulement dans le mal qu’il nous inflige mais aussi dans les mauvaises réponses qu’il peut inspirer”.

Organisée par la Délégation de l’Union Européenne en Tunisie en partenariat avec le Pen International, cette troisième rencontre sera couronnée à l’issue des travaux par la publication d’un ouvrage sur le thème “Littérature et Frontières”. Les interventions porteront sur une panoplie de panels de discussions: essayer de comprendre les frontières de l’impossible, appréhender la vérité ici et l’erreur ailleurs…