Les députés du mouvement Nidaa Tounes à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) ayant adressé, dimanche, une lettre ouverte au président de la République ont refusé de rencontrer Béji Caid Essebsi en présence de ceux qui “usent de violence” en allusion au clan Hafedh Caid Essebsi, a indiqué, lundi, le député du bloc Nidaa à l’ARP, Mohamed Troudi.
Il a expliqué, dans une déclaration à l’Agence TAP, que le reste des députés et lui-même accueillent favorablement l’invitation du président “tant que celle-ci ne concerne que le groupe qui avait adressé la lettre” et ce, a-t-il dit, par respect à l’institution de la Présidence de la République et pour éviter la confrontation directe.
Mohamed Troudi a, par ailleurs, expliqué que le groupe ayant adressé la lettre ouverte a examiné, lundi, lors d’une réunion tenue à l’initiative du président du bloc Nidaa Fadhel Ben Omrane, la décision d’assister à la rencontre avec Caid Essebsi sauf que ceux-ci ont décidé de refuser l’invitation en raison de “la présence de personnes ayant porté atteinte à la liberté d’expression et empêché la réunion du bureau exécutif”.
Une menace sérieuse pèse sur l’unité du parti et annonce une division de Nidaa, a déploré Mohamed Troudi, ajoutant que le groupe parlementaire est “déjà divisé par la forme”. A noter que 32 députés du bloc parlementaire du mouvement Nidaa Tounes à l’ARP ont appelé, dimanche, le président de la République à prendre une “position ferme pour dénoncer les incidents de Hammamet et ses instigateurs”, en allusion à Hafedh Caid Essebsi et au dirigeant Ridha Belhaj.