Prévue, ce dimanche à Hammamet, la réunion du bureau exécutif du Mouvement Nidaa Tounes a été annulée, sur fond d’actes de violence survenus sur les lieux de la réunion.
Selon le directeur exécutif de Nidaa Tounes, Boujomaâ Remili, « ce qui s’est passé aujourd’hui à Hammamet représente une escalade dangereuse et sans précédent ».
A ce propos, il a jugé indispensable d’opter pour d’autres solutions afin de régler les problèmes du parti, allant jusqu’à la mise à l’écart des éléments qui sont à l’origine des divisions au sein du parti, en allusion au clan dirigé par le dirigeant au parti, Hafedh Caïd Essebsi.
« Nous avons invité tous les membres du bureau exécutif à assister à la réunion dans l’espoir d’offrir une opportunité pour apaiser les tensions, aboutir à des décisions au sujet du prochain congrès et constituer un comité indépendant et neutre pour organiser le congrès, mais nous avons été surpris par l’arrivée de bus de différents régions pour perturber le déroulement de la réunion », a-t-il expliqué à l’Agence TAP.
« Les milices du processus de Djerba ont empêché le secrétaire général de Nidaa Tounes, Mohsen Marzouk, le directeur exécutif du Mouvement Boujomaâ Remili ainsi que plusieurs membres du bureau exécutif de rejoindre les lieux de la réunion », a, pour sa part, précisé Abeda Kefi, membre du bureau exécutif du parti.
Pour le dirigeant au mouvement Faouzi Elloumi, « les actes de violence survenus aujourd’hui sont des actes terroristes destinés à prendre possession du parti ». « Faute de popularité, le clan du processus de Djerba cherche à tenir un congrès sans élection », a-t-il indiqué.
Quant au dirigeant au parti Abdelmajid Sahraoui, il a accusé « un groupe putschiste » d’être derrière les actes de violence survenus ce dimanche, en allusion au clan dirigé par Hafedh Caïd Essebsi, affirmant que le membres du bureau exécutif du parti vont résister pour préserver la pérennité du parti. « Le bureau politique va se réunir pour prendre les mesures nécessaires à ce sujet », a-t-il ajouté.