Tunisie : Le détenu décédé à l’hôpital Charles Nicolle “n’a pas subi d’actes de torture”

La direction générale des prisons a démenti lundi les informations, qui circulent depuis deux jours sur les réseaux sociaux, affirmant qu’un détenu avait subi des actes de torture durant son incarcération à la prison de Mornaguia.

Des images illustrant le corps de Abderraouf Kridis, 46 ans, décédé le 4 août dernier à l’hôpital Charles Nicolle, circulent actuellement sur les réseaux sociaux mettant en cause des actes de torture et de mauvais traitements à la prison.

“En observant les traces sur le corps du défunt il nécessaire de considérer que ce dernier avait été déjà opéré et qu’il a subi une autopsie”, a dit M. Ridha Zaghdoudi, porte-parole de la direction des services pénitentiaires.

“Depuis son incarcération le 14 juillet dans une affaires de violences à l’arme blanche, le défunt avait des comportements violents à l’égard de ses co-détenus», a dit M. Zaghdoudi, citant le témoignage de la mère de Kridis publié par l’observatoire des droits et liberté affirmant que son fils avait une carte de handicapé mental et était suivi depuis des années à l’hôpital Errazi.

La mère de Abderraouf Kridis a affirmé que le poste de police de la nouvelle medina était responsable du décès de son fils pour avoir refusé son internement. Cette responsabilité revient, en deuxième lieu, à la direction de la prison qui n’avait pas pris en compte l’état de santé de son fils comme l’atteste un rapport médical de l’hôpital Errazi.

“Les médicaments requis par le défunt sont classés et ne pouvaient par conséquent lui être remis sans prescription médicale”, a encore expliqué M. Zaghdoudi.

Le 28 juillet Abderraouf Kridis avait été transféré à l’hôpital Errazi où il a été examiné et pris des médicaments adéquats à son état de santé, a dit M. Zaghdoudi, qui reconnaît que le défunt avait été, à deux reprises, sanctionné, pour comportements non conformes au règlement de la prison.

Les sanctions ont été signalés dans le dossier personnel et médical de Kridis remis au tribunal de première instance de Tunis, a-t-il encore précisé.