La commission de l’industrie, de l’énergie et des richesses naturelles à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a reporté l’approbation du projet de loi relatif à l’accord de coopération technique entre la Tunisie et l’Allemagne au titre de l’année 2012, conclu le 19 janvier 2015.
Le président de la commission a souligné, au terme d’une séance d’audition à laquelle ont assisté des responsables du ministère du développement, de l’investissement et de la coopération internationale, l’impératif de mettre à la disposition de la commission une liste des projets qui devraient bénéficier de ces financements.
Les députés ont appelé également le président de l’ARP à transférer ce projet de loi à la commission des finances pour examen. Cet accord a été couronné par des négociations entre les gouvernements tunisien et allemand dans le cadre de la 8ème session de la commission de réflexion et de suivi sur la coopération financière et technique, tenue, à Tunis, les 20 et 21 novembre 2012.
L’accord stipule l’exécution de projets d’une valeur de 13 millions d’Euros (environ 26 millions de dinars) portant sur la promotion du secteur de la micro finance, la consolidation de la décentralisation, la création d’entreprises environnementales et d’un fonds pour le financement des études et des experts.
Le directeur général de la coopération bilatérale au ministère du développement, de l’investissement et de la coopération internationale, Khalil Kamoun a révélé que les accords de coopération technique au titre des exercices 2013-2014 seront transmis aux commissions de l’ARP pour examen.
Il a ajouté que la valeur du financement que l’Allemagne va accorder à la Tunisie, dans le cadre de la coopération technique au titre de 2014, s’élevera à 40 millions de dinars sous forme de dons et d’aide technique (experts, équipements).
Le responsable a mis l’accent sur l’absence d’une stratégie claire concernant les interventions des agences de coopération technique après la révolution, signalant que le ministère œuvre actuellement à adapter les besoins de la Tunisie aux propositions de financement offertes par ces agences.
Il a souligné que la coopération bilatérale représente 60% du volume de la coopération internationale qui englobe également la coopération régionale et multilatérale. Selon Kamoun, en Tunisie quelques entités demandent directement des financements auprès des agences de coopération et des ambassades sans passer par le ministère de tutelle, un comportement qui, a-t-il déploré, nuit à la réputation de la Tunisie, précisant que les lois exigent l’information du ministère de la coopération internationale qui se charge de la question.