Rafik Chelli : La dissolution de l’appareil de Sûreté de l’Etat est une décision « criminelle et irréfléchie »

Le Secrétaire d’Etat chargé des Affaires sécuritaires, Rafik Chelli, a qualifié de « criminelle et irréfléchie » la décision relative à la dissolution de l’appareil de sûreté de l’Etat, prise au lendemain de la révolution.

La direction de la sûreté de l’Etat, a-t-il ajouté, détenait un véritable rôle de prévention dans la protection des frontières. Elle incitaient les habitants des zones frontalières et les gardes-forestiers, en particulier, à fournir des informations sur d’éventuels mouvements suspects.

Le secrétaire d’Etat qui s’exprimait, lundi, à la clôture d’un workshop sur le programme “Frontières pour tous”, organisé par le ministère de l’Intérieur, a indiqué que le ministère de l’Intérieur est en train de rétablir ces systèmes qui ont « un rôle capital et palpable » en matière de sûreté nationale afin de combler ce vide.

Assurer la sécurité des frontières tunisiennes avec la Libye d’une part, et l’Algérie d’autre part, représente aujourd’hui, a- t-il dit, une priorité absolue, au regard de la situation de certains pays voisins et ses répercussions sur la sécurité et la stabilité de la Tunisie.

Il a salué la prise de conscience et l’esprit coopératif des Tunisiens qui, a-t-il dit, contribuent aujourd’hui à protéger leur pays en coopérant avec les services sécuritaires. Le Secrétaire d’Etat a, dans ce contexte, relevé que le ministère de l’Intérieur a adopté une nouvelle approche basée essentiellement sur l’enracinement d’une « culture participative de la sécurité ».

Il s’agit d’associer la société dans la lutte contre le terrorisme et la contrebande et de l’inciter à signaler tout comportement ou mouvement suspects, a-t-il dit.

Les citoyens qui contribueront à la réussite des plans sécuritaires et à la protection du pays contre les dangers du terrorisme et de la contrebande seront récompensés moralement et matériellement, a relevé Rafik Chelli.

Par ailleurs, le Secrétaire d’Etat a indiqué que le ministère est en train d’étudier un projet pour la protection de la bande frontalière avec la Libye. Il s’agit d’installer un « grillage électrique intelligent » pour lutter contre les groupes terroristes.