Tunisie : Samira Marai fait de la lutte contre l’abandon scolaire de la fille sa priorité

La lutte contre l’abandon scolaire précoce de la fille rurale, l’activation des services du centre des femmes violentées, la protection de la petite enfance, la révision du cadre juridique du secteur de l’enfance et la création d’un réseau d’établissements hospitaliers de protection des personnes âgées, telles sont les questions prioritaires qui ont bénéficié de l’intérêt du ministère de la Femme, de la famille et de l’enfance pendant les 100 premiers jours du gouvernement.

Lors d’une conférence de presse, tenue jeudi au palais du gouvernement de La Kasbah et consacrée à la présentation des priorités de son département, la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, Samira Marai, a affirmé, que son département s’emploie à hâter la signature d’une convention multipartite visant à lancer un projet intégré de lutte contre l’abandon scolaire précoce qui repose sur un partenariat entre les structures gouvernementales et la société civile.

Ce projet cible les élèves de cinq collèges dans les délégations d’AL-Ala et de Nasrallah (gouvernorat de Kairouan), ainsi qu’une école primaire et un collège à Ain Soltane de la délégation de Ghar Dimaou dans le gouvernorat de Jendouba. Le projet consiste, notamment, à assurer les services de transport scolaire en milieu rural, à créer des cantines et des salles de révision, d’animation ou d’informatique pour accueillir les élèves pendant les heures creuses ainsi qu’ à renforcer les aptitudes des enseignants à écouter et à accompagner les élèves.

Expérimenté dans la délégation de Majel Belaâbas (gouvernorat de Kasserine), ce projet s’est avéré concluant dès la première année de son lancement, a fait savoir Merai. En effet, a-t-elle dit, aucun abandon scolaire n’a été enregistré au cours de l’année scolaire 2013/2014. Au cours de l’année qui a précédé le démarrage du projet, 30 élèves ont quitté l’école, a-t-elle dit.

Par ailleurs, le ministère oeuvre à dynamiser le rôle du centre des femmes violentées pour fournir aux femmes victimes de violence l’encadrement et la protection nécessaires ainsi qu’un un refuge sécurisé, de l’écoute, des conseils, de l’orientation, du suivi psychologique et sanitaire et de l’intégration sociale. Le cahiers des charges relatif aux centres de protection des femmes victimes de violence a été révisé et approuvé, a-t-elle fait savoir.

S’agissant de la protection des personnes âgées, le ministère de la femme se penche, actuellement, sur l’élaboration d’un cahier des charges relatif à la création et à la gestion de cliniques privées pour personnes âgées européens, conformément aux normes européennes et internationales.