Pour certains députés, le programme du gouvernement Habib Essid ne répond pas aux attentes du peuple et reste dominé par des promesses et des principes généraux sans aller au fond des questions prioritaires liées à la sécurité, à l’économie et aux affaires sociales.
Lors du débat général sur le programme du gouvernement Habib Essid présenté, mercredi, à l’Assemblée des représentants du peuple pour le vote de confiance, d’autres députés ont estimé que le gouvernement doit faire de la mise en place des institutions démocratiques et de la promulgation de la loi antiterroriste ses priorités.
L’accent a été mis, en outre, sur la nécessité d’instaurer la discrimination positive pour le développement des régions et la promotion des catégories démunies.
Bochra Belhaj Hmida (Nidaa Tounes) et Férida Labidi (Ennahdha) ont fait part de la crainte de voir planer des menaces sur les libertés collectives et individuelles, insistant sur la nécessité de protéger la liberté d’expression et d’information et d’accorder l’importance requise à l’emploi, la formation, l’enseignement et la culture.
Des députés du Front populaire (Mbarka Awaynia), du Mouvement du peuple (Zouhaier Maghzaoui) et du CPR (Imed Daimi) ont fait part de leur intention de ne pas accorder le vote de confiance au gouvernement, exprimant leur réticence par rapport à la composition du gouvernement et son programme d’action qui, selon eux, ne répond pas aux attentes du peuple.
Mehdi Ben Gharbia (Alliance démocratique) a indiqué que la composition du gouvernement qui comprend Nidaa Tounes et Ennahdha mettra fin à la bipolarisation entre identité et modernité qui a prédominé dans le pays durant plusieurs années après la Révolution et révèlera que ce conflit cachait des divergences politiques.
Il a mis en garde contre la persistance de la crise socioéconomique qui pourrait provoquer de nouvelles révoltes. Yamina Zoghlami (Ennahdha) s’est félicitée de la présence appréciable des femmes au gouvernement, affirmant par ailleurs que le vote de confiance en faveur du gouvernement Essid n’empêchera pas les députés de contrôler son rendement et de lui demander des comptes au cas échéant.
La séance plénière a été levée vers 13h30 et devait reprendre vers 15h30 pour la poursuite du débat général sur le programme du gouvernement Essid.
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