La ville de Deguèche (gouvernorat de Tozeur) a commémoré, dimanche matin, le 4ème anniversaire du décès de ses trois martyrs qui ont succombé, lors des évènements de la Révolution, à la date du 11 janvier 2011.
Ont pris part à cet événement plusieurs représentants des composantes de la société civile et des membres des familles des martyrs et des blessés.
Tenue sous l’égide du gouverneur de Tozeur, Mohamed Mansouri, la commémoration de cet événement a démarré par la lecture de versets du Coran devant les tombes des martyrs avant le commencement d’activités d’animation diversifiées, dont une exposition de photos et la présentation des bibliographies des martyrs ainsi que celle du livre « les martyrs sont trois et l’assassinat est le même ».
Des ateliers de dessins destinés aux enfants et des activités d’animation radiophonique ont, également, été organisées à cette occasion.
Le programme de cette manifestation comporte, aussi, la présentation d’une pièce de théâtre intitulée « le fantôme » et d’un film documentaire sur les évènements de la révolution, et ce, à la maison de la culture de Deguèche, ainsi que les interventions des familles des martyrs. La rencontre se terminera par l’allumage de 1300 bougies au centre de la ville de Deguèche, dans un acte symbolique à la mémoire des martyrs de la région et de tout le pays.
Un nombre de familles des martyrs ont renouvelé, à cette occasion, leur revendication d’avoir un procès équitable aux assassins des martyrs.
Ainsi, Ali Mekky, frère du martyr Abedelkader El Mekki, a souligné l’impératif de finaliser le processus juridique, en vue de la reddition des assassins, appelant, par la même occasion, à éterniser les noms des martyrs de la révolution de la liberté et de la dignité sur une liste nominative afin de sauvegarder leurs droits.
Il a indiqué, par ailleurs, que l’affaire des martyrs de Deguèche est actuellement à la phase d’appel, exprimant le mécontentement des familles des martyrs quant à la décision d’abaisser la condamnation à l’encontre de l’accusé de 15 ans à 8 ans. Ces procès, a-t-il fait remarquer, “demeurent formels et n’émanent pas d’une volonté de reddition réelle des assassins ».