Tunisie – élection : Les deux finalistes doivent accepter le verdict des urnes (Mourakiboun)

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Le Réseau “Mourakiboun” a demandé aux deux candidats qualifiés au second tour de l’élection présidentielle, Béji Caïd Essebsi et Moncef Marzouki, à “accepter les résultats du scrutin, à éviter le discours de suspicion et à préserver le climat de confiance qui avait présidé au processus de transition et ce en faisant montre de plus de transparence”.

Cet appel a été lancé, jeudi, aux deux candidats par le coordinateur général de cette association, Rafik Halouani, lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation du rapport préliminaire de l’ONG sur l’observation de la campagne du second tour du scrutin.

“Rien ne permet de mettre en doute l’opération électorale, d’autant qu’aucun indice objectif ne donne à penser à une éventuelle falsification le jour du scrutin”, a-t-il dit, faisant état de l’amélioration des performances de l’ISIE et de la présence de milliers de scrutateurs des deux candidats dans les bureaux de vote le jour du scrutin. Selon Halouani, le Réseau Mourakiboun redoute cependant que le discours de suspicion ne soit “un prélude à la non acceptation des résultats du scrutin”.

Il est “difficile qu’une fraude puisse avoir lieu avec la présence, dans les bureaux de vote, de plus de 15 mille observateurs des différentes composantes de la société civile, sans compter que l’ensemble des Tunisiens suivent l’opération électorale”, a-t-il ajouté.

Le rapport de l’ONG présenté au cours de cette conférence de presse souligne que “les doutes du Mouvement Nidaa Tounes quant au déroulement du processus électoral se sont limités à la période d’avant les élections législatives, notamment pour ce qui est de la nature du travail de l’ISIE et de la gestion du fichier électoral, alors que le candidat à la présidentielle Moncef Marzouki a commencé à faire douter des résultats et à soutenir l’hypothèse d’une possible falsification dès le début du premier tour de l’élection présidentielle”.

Le coordinateur général du Réseau Mourakiboun a exhorté les deux candidats à “adopter un discours d’apaisement durant le restant de leur campagne électorale et à rassembler les Tunisiens pour le restant du processus électoral qui doit permettre au peuple d’exprimer sa volonté”.

“Dans le cas où des violations seraient constatées le jour du scrutin, la loi électorale prévoit des mécanismes de recours garantissant les droits de chaque candidat”, a-t-il fait remarquer. Toujours selon Rafik Halouani, les campagnes électorales respectives des deux candidats pour le second tour se sont déroulées “globalement” dans des conditions normales, “les violations graves ayant fait défaut.