Relever les défis liés au développement de données statistiques de qualité en Afrique, garantir la mise en œuvre de la charte africaine de la statistique de l’Institut de la statistique et du centre de formation statistique panafricain, telles sont les principales recommandations issues de la réunion conjointe du comité des directeurs généraux des bureaux nationaux de statistique (CoDG) et de la commission statistique pour l’Afrique (STATcom-Afrique), organisée du 8 au 12 décembre 2014 à Gammarth (banlieue nord de Tunis).
Les experts africains réunis, à cette rencontre organisée par la Commission économique pour l’Afrique (CEA) en collaboration avec la commission de l’Union africaine (CUA) et la Banque africaine de développement (BAD), ont discuté et proposé des solutions aux problèmes qui entravent le développement d’une information statistique de qualité et recommandé un renforcement de la coordination institutionnelle entre les structures africaines chargées de produire l’information statistique.
“Favoriser la coordination, la collaboration et les partenariats en faveur du développement statistique en Afrique, ne manquera pas d’apporter aux pays du continent un soutien plus efficient et efficace”, ont estimé les participants.
L’objectif est, selon eux, de permettre un partage des informations entre les pays africains et de débattre des défis qui entravent le financement de stratégies nationales pour le développement des statistiques dans les pays africains.
Hakim Ben Hammouda, ministre de l’Economie et des Finances a mis l’accent, à la clôture de cette réunion, sur l’importance pour le continent africain de produire ses propres données statistiques et de mettre les moyens pour le faire, outre la nécessité de coopérer en vue d’aider les pays africains les moins dotés en ressources pour développer leurs capacités statistiques.
Le ministre a affirmé dans ce cadre que la Tunisie qui abritera le siège de l’Institut africain de la statistique, s’est engagée à fournir le local et a prendre en charge pendant trois ans les frais de gestion de cette structure panafricaine.
Cet institut qui vise à produire des statistiques de qualité reflète la détermination de la Tunisie à renforcer la coopération africaine en matière de statistique, a-t-il indiqué.
Le rôle de la statistique dans la développement économique n’est plus a démontrer, qu’il s’agisse de politique agricole, de maitrise de chômage, les statistiques sont au cœur des enjeux de développement des pays africains, a souligné le ministre, ajoutant que la Tunisie est prête à accorder toute l’aide nécessaire pour permettre aux pays africains de produire leurs propres informations statistiques.
Ont participé à cette réunion les responsables des bureaux nationaux de statistiques des pays africains, les chefs de départements des unités ses statistiques des communautés économique régionales.