Tunisie : L’assouplissement du code du travail, au centre d’un débat entre l’UGTT et l’UTICA

M. Houcine Abassi, secrétaire général de l’UGTT, a mis en garde, samedi à Sousse, contre les risques de la régression des acquis des travailleurs et de leurs droits sociaux, sous prétexte d’assouplir les relations de travail.

Lors d’un débat organisé avec la présidente de l’UTICA, Wided Bouchamaoui, dans le cadre de la 29ème édition des journées de l’entreprise (les 5 et 6 décembre), M. Abassi a réitéré la volonté de l’organisation syndicale de poursuivre le dialogue avec le patronat, au sujet de l’assouplissement du code du travail.

Il a avisé, également, qu’il ne restera pas muet face à la mauvaise exploitation des avantages octroyés par ce code aux hommes d’affaires, notamment lorsqu’il s’agit de la création d’emplois vulnérables et d’infractions aux droits des travailleurs.

«Il faut instaurer de nouvelles relations sociales et de travail, au sein de l’entreprise, en mesure d’offrir à l’employé des garanties, tout en préservant l’intérêt de l’employeur », a-t-il recommandé.

L’UGTT est engagée a-t-il réitéré, vis-à-vis du dialogue social, conformément aux dispositions du contrat social.

De son côté, Mme Bouchamaoui a souligné l’existence d’un certain consensus au niveau des points de vue des organisations patronale et syndicale, au sujet des relations de travail, malgré la différence au niveau de la méthodologie adoptée.

La commission mixte entre les deux organisations, poursuivra d’ailleurs, les discussions sur l’impératif de l’assainissement du climat social, a t-elle relevé.

La présidente de l’UTICA a considéré que “les pressions auxquelles font face les hommes d’affaires, rendent nécessaire une certaine souplesse, au niveau du recrutement, au vu des changements rapides intervenus au niveau du travail, nécessitant un usage optimal des machines et des équipements, lequel peut se faire aux dépens des travailleurs”.

«L’organisation patronale tient à préserver l’esprit de consensus et le dialogue au sein de l’entreprise, ainsi qu’à défendre les droits de ses adhérents, en vue de contribuer à sa pérennité», a t-elle ajouté.

La présidente de l’UTICA a exprimé le souhait “de voir la stabilité politique escomptée, après le parachèvement de la période de transition, permettre d’ancrer davantage la valeur du travail et de lutter contre le phénomène du laisser-aller au sein des entreprises”.