Les législatives sont finies et la nouvelle Assemblée des représentants du peuple prendra ses fonctions deux semaines au plus après la proclamation des résultats définitifs du scrutin par l’ISIE prévue le 24 novembre.
Le 24 novembre, c’est justement le lendemain du premier tour du scrutin du premier tour de la présidentielle. La campagne électorale commence et les 27 candidats, ou ce qui va en rester après les désistements de certains (déjà Hechmi Hamdi, Abderrahim Zouari l’ont fait), fourbissent leurs armes.
Il faut dire que les leçons des législatives sont claires et amères. Les Tunisiens ont voté… en masse (presque 69% de taux de participation). Les Tunisiens, bien que néophytes en élections, se sont comportés comme tout le monde: ils connaissent le vote sanction, le vote utile et davantage le «Dégage» typiquement local s’il le faut. Chacun en prend pour son grade.
Alors, dans les Etats-majors des partis et des personnalités en lice pour le 23 novembre, on commence déjà à cogiter ferme.
Les questions sont multiples et complexes. La première s’appelle d’abord le “vote utile“ qui a permis à Nidaa Tounes de rafler la mise aux législatives. Tout le monde sait qu’il existe un effet dit «d’entraînement» chaque fois que deux élections se suivent. Il est fort probable que BCE en bénéficie, en plus de son charisme et son éloquence teintée d’ironie bien «citadine» dont les Tunisiens semblent raffoler.
Il est à remarquer que les enjeux de cette présidentielle sont d’une autre nature que les législatives. Nidaa Tounes et son leader avancent l’argument de l’utilité d’une cohésion totale entre les deux têtes de l’exécutif. Ceci semble être ce que certains Tunisiens n’apprécient guère préférant plutôt avoir à la présidence un garant contre l’envahissant chef du gouvernement qui détient la majorité du pouvoir.
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